Crop top, body, string : plus c’est court, plus ils aiment !

De plus en plus de gays s’affirment avec les codes du vestiaire sexy dit « fĂ©minin ». DĂ©cryptage d’un phĂ©nomĂšne qui joue avec les genres pour le plus grand plaisir de nos yeux.

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Il suffit de quelques clics sur Instagram, Snapchat ou encore TikTok pour se rendre compte que de plus en plus d’hommes – et parmi eux des gays – s’amusent à se montrer dans des tenues extrêmement sexy mais qu’on a davantage l’habitude de voir sur la gent féminine. Crop top, body, string, brassière : le moins de tissu possible, mais effet maximal garanti !

Ainsi, les CropTop Papis, une bande de garçons trop craquants basés à Miami veulent « détruire la masculinité toxique » dans chacune de leurs vidéos en portant des t-shirts coupés au ras du nombril dessinés par eux-mêmes et que Britney Spears n’aurait pas reniés.

Rappelons que le crop top était déjà porté par les footballeurs américains dans les années 80 : ces messieurs avaient trop chaud sur le terrain et avaient donc décidé de couper leur t-shirt. En 2019, la marque Asos avait relancé le crop top pour homme avec beaucoup de succès . Récemment, le jeune influenceur de 22 ans Yanis Kaia confiait au site Gentside : « Un homme ça peut porter des crop tops, j’en suis la preuve ! ».

La mode a bien compris le phénomène. La marque Babes propose entre autres des brassières pour homme et le contraste entre les modèles musclés-poilus et le vêtement est saisissant :

Moins sportswear mais tout aussi bluffant sont les bodies imprimés d’Effenberger Couture. La légende du X gay François Sagat est d’ailleurs régulièrement modèle pour cette marque. « J’adore ça ! confie-t-il à Jock.life. Je me souviens avoir pas mal porté de crop tops ou brassières de toutes sortes, même en strass, dans des soirées en vacances à l’étranger, époque pré-Covid. C’était toujours synonyme de fun. Il m’est aussi arrivé, avant que les salles de sport ferment, de porter des strings sous mes jogger pants. Le string a cet atout d’arrondir une fesse sous une matière molleton ».

Cette tendance ne surgit pas par hasard. On parle de plus en plus de fluidité du genre et les passerelles se font aussi entre les placards à vêtements ! Gordon, gay parisien de 30 ans témoigne pour Jock.life : « En crop top avec mes tatouages, je me sens juste moi-même. Je mets des strings et d’autres trucs « féminins » depuis l’adolescence, mais au début c’était en cachette. À l’âge de 20 ans, quand j’arrivais au Cox [bar gay parisien] en talons, j’étais souvent mal vu, mais je suis heureux de voir que depuis 5 ans la scène queer fait bouger les lignes. Il était temps ! ».

François Sagat confirme : « Un grand nombre de gays, surtout ceux de ma génération, se stigmatisent eux-mêmes dans une rigueur à vouloir rester masculin à tout prix, en se trompant souvent de codes d’ailleurs… Les plus jeunes sont plus aptes à expérimenter, forcément ».

L’auteur de l’article que vous êtes en train de lire a acheté son premier string… à 50 ans. Alors, amusons-nous, non ?

Tu en veux encore ?