Poilus et massifs : focus sur les Muscle Bears

Les Muscle Bears sont-ils des Bears ? C’est la question qui taraude beaucoup d’aficionados des Ours, notamment les puristes pour qui le Bear est une conjonction de poil et de masse corporelle. Être gras est souvent un compliment chez les Bears, un peu moins chez les Muscle Bears
 C’est plus subtil.

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Essayer de répondre à la question de savoir si les Muscle Bears sont réellement des Bears relève souvent de la gageure. Tant la mauvaise foi des uns ou l’ignorance des autres prêtent à confusion. On a tendance à décrire les Ours comme l’animal : il est massif, poilu, gros… Ce n’est pas tout à fait faux mais on oublie forcément que les Bears sont avant tout une communauté. S’arrêter à ce descriptif, exclue toute une série d’individus qui se sentent pourtant très à l’aise au sein de cette communauté. Que fait-on des imberbes chubby ou des loutres qui plaisent beaucoup et qui sont néanmoins plus maigrichonnes… Et la liste est longue, dont les fameux Muscle Bears. Alors ? Les Muscle Bears sont-ils des Bears ?

Non, le poil ne fait pas tout…

Les plus tordus et les non moins sarcastiques ont l’habitude de dire que les Muscle Bears ne sont en fait, que des Gym Queens qui ont arrêté de se raser et de s’épiler (scandale ultime chez les Bears !). Et surtout que les Muscle Bears n’embrassent pas toutes les valeurs de la communauté. Et pour cause, la dictature de la Gym Queen a fait beaucoup de dégâts à la fin du siècle dernier. Certains gays à la charge pondérale imposante ont souffert de cette arrogance même pas feinte des stars des salles de sport, sans parler des refus d’accès à certains lieux de convivialité. Et puis, la barbe est devenue tendance et les torses poilus ont commencé à apparaître… Mais, il ne faut pas se leurrer, ces « new » Bears ne sont pas devenu du jour au lendemain des fans du bidon. Sous les poils, il reste toujours les abdos… Et le manque de respect quelquefois…

Ça dépend, tout est question d’attitude et de goût…

Tous les Muscle Bears ne sont pas des modasses musclées insensibles à la beauté des courbes et des rondeurs. Il y a parmi eux des gays qui prennent soin de leur corps et qui, aussi, se sentent bien parmi les Ours. L’un et l’autre ne sont pas inconciliables… Et comme tous les gouts sont dans la nature, il y a des Muscles Bears qui adorent se lover dans les bras dodus d’un nounours poilus et pour qui, un corps trop imberbe est rédhibitoire. Ces Muscle Bears se sentent à l’aise au sein de la communauté Ours et partagent ses valeurs. Ici, point de comparaison centimétriques autour d’un biceps ou d’un abdo saillant. Tout est dans l’acceptation de l’autre tel qu’il est !

Oui, parce que chez les Bears, We Are Family !

Si la communauté Bear est admirée et enviée, c’est parce qu’elle est solide, ouverte aux autres et à leurs différences. Cette qualité a souvent pour origine ce sentiment d’exclusion dont ont pu souffrir certains de ses membres. La grossophobie notamment est répandue chez les gays. Et c’est dans ce rejet que s’est construite toute la force des Ours. Même si des légendes urbaines voudraient que les Bears fassent des moues très dédaigneuses sur des crevettes un peu trop filiforme, il n’en demeure pas moins que c’est au sein même de cette communauté que la catégorie « admirer » a été créée, de ceux qui aiment les Ours sans en être un. Tout le monde est bienvenu chez les Bears, du moment qu’il embrasse sa façon de voir l’autre avec toute sa richesse et sa différence. Même les Muscle Bears ! Woof !

Tu en veux encore ?