Simon Vendeme, un garçon bien dans son époque
Simon Vendeme, une des stars LGBT+ des réseaux sociaux, sort son premier single vraiment chanté, « T’as voulu »… À cette occasion, nous avons souhaité le connaître un peu mieux et savoir comment il vivait cette notoriété, qui parfois, a un coût difficile…
Nous avions rendez-vous avec Simon Vendeme dans un café du Marais, là où il habite. Quelle ne fut pas notre surprise de le voir arriver tout de rose vêtu sur une trottinette… L’ambiance était posée. Nous avions affaire à un garçon de 21 ans bien dans ses baskets, à l’aise avec son image et qui, malgré un regard et un sourire un peu timide (comme s’il nous observait), n’a pas vraiment la langue dans sa poche…
Youtubeur, Instagrameur, influenceur, et maintenant chanteur… Simon Vendeme a plus d’une flèche à son arc : « J’ai commencé sur YouTube, il y a 4 ans. Je suis passé par OnlyFans. Et depuis peu, je me suis mis à la musique…. Je suis très caméléon, je suis curieux, un vrai touche-à-tout… En fait, j’ai plein de casquettes différentes. Aujourd’hui, je porte celle de la musique… » Et la musique n’est qu’une étape qui arrive à point nommé, exactement quand il l’a décidé…
Quand on demande à Simon, comment est née T’as voulu, il répond : « Ça parle d’amour toxique, de relations vouées à l’échec… C’est un peu du vécu mais ce n’est pas autobiographique. La fin de la chanson est comme une ode à la liberté, à l’indépendance. Elle parle de vivre sa vie pleinement… » Sans tabou donc.
Simon n’a pas pris de cours de chant, le résultat est impressionnant pour un néophyte : « Mais je suis coaché vocalement au studio. J’ai toujours chanté mais j’avais peur… J’avais peur du jugement, du regard des gens… Comme je suis plus à l’aise avec moi-même, je me suis autorisé un retour vers cette passion. Mais je veux encore me perfectionner et je vais donc prendre des cours de chant… » D’ailleurs, il ne compte pas s’endormir sur ses lauriers. Il travaille déjà sur quatre morceaux.
Un vrai militant !
En 2021, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, la marque de rasage masculin Gillette a lancé une campagne avec des visuels très gay-friendly. Parmi eux, celui d’un couple de garçons : il s’agissait de Simon Vendeme et son petit ami de l’époque, Snake.
Car dès qu’il le peut, Simon prête son image et sa notoriété pour des causes qui le touchent : « Celles surtout où je me sens le plus légitime de parler. Ce sont évidemment les droits LGBT et la lutte contre l’homophobie. J’ai déjà travaillé par exemple avec SOS Homophobie… J’ai beaucoup souffert de l’homophobie quand j’étais plus jeune… Ça me paraît normal d’utiliser ma notoriété pour aider ceux qui sont victimes de harcèlement, par exemple… » Sur son compte Instagram, il a posté une photo en partenariat avec l’association Aides : « Je parle de la PrEP. Les jeunes ne parlent pas beaucoup de sexualité. Que ce soit sur ma chaine YouTube ou dans mes photos, je veux montrer à quel point je me sens à l’aise avec ça. C’est important, je crois… »
Des haters très violents…
La liberté de ton de Simon Vendeme sur les réseaux sociaux ne fait pas vraiment l’unanimité chez les haters. Quand il a créé son compte Onlyfans notamment… Il a fait une vidéo où il montre les posts de certains. On y voit notamment un « @simonvendeme suicide toi ». Glaçant. Il nous dit ce qu’il ressent : « Parfois, quand je lis certains commentaires, j’ai envie de tout abandonner. Je suis naturellement gentil. Je sais que je ne fais rien de mal et c’est ce qui m’aide à tenir… J’ai l’impression que ceux qui m’agressent sur les réseaux sociaux projettent leur insécurité sur moi… » Peut-être que c’est de la pure jalousie : Simon a gagné en un an sur Onlyfans plus de 100000 dollars !
