Mean Girls : le remake musical du film culte est le plaisir coupable de ce début d’année
Attention les mauvaises ! Vous allez avoir de la concurrence avec la sortie aujourd’hui du film culte des années 2000.
Voici quelques petits rappels pour ceux qui n’auraient pas vu le film d’origine. Imaginé par la star de l’humour Tina Fey, Mean Girls, (Lolita, malgré moi en VF) repose sur l’antagonisme classique entre les filles populaires du lycée et les losers. D’un côté, donc, Cady ado qui a vécu au milieu des animaux en Afrique du Sud et se retrouve propulsée dans la jungle d’un lycée américain. Et de l’autre, les Plastiques, des filles stéréotypées menées par la redoutable Regina George aux faux-airs de Nicky Doll. Poussée par ses amis losers comme elle, Cady intègre les Plastiques dans le but de leur faire perdre de l’aura (et accessoirement se mettre dans la poche le Beau Gosse du lycée). Sauf que Cady se prend tellement bien au jeu que son stratagème finit par se retourner contre elle…
Sorti il y a tout juste 20 ans, Mean Girls est devenu, au fil des années, un film culte pour les quadras et trentenaires et plus particulièrement dans la communauté gay anglo-saxonne. Des rituels sont apparus. Plus personne n’imagine regarder le film sans porter du rose (en référence au jour de la semaine où les héroïnes portent cette couleur). Le 3 octobre a même été décrété « journée Mean Girls ».
Alors pourquoi aime-t-on autant ce teen-movie ? Pour son côté faussement cheesy et girly bien entendu mais aussi parce qu’il sait se montrer très bitchy et nous pousser à faire ressortir le côté « mauvaise » qui sommeille en chacun de nous. Accessoirement, le film a assuré la notoriété de Lindsay Lohan tout en révélant de nouveaux visages comme Jonathan Benett qui fera son coming out presque 15 ans plus tard.
Preuve de l’engouement autour du film, Mean Girls a connu une adaptation en comédie musicale. Le spectacle, écrit par Tina Fey elle-même, s’est joué pendant trois ans à Broadway (il s’est arrêté à cause du Covid). Il va d’ailleurs revenir à Londres à partir du mois de juin.
Un remake musical
Dans un juste retour des choses, Mean Girls version 2024 n’est autre qu’une adaptation cinématographique… de cette comédie musicale. La boucle est bouclée en somme. Pour l’occasion, Tina Fey a un peu modernisé l’intrigue. Les réseaux sociaux sont de la partie et certains stéréotypes sexistes, marqueurs d’une époque, ont été gommés.
Mais rassurez-vous, on reste en terrain connu avec toutes les scènes emblématiques (ahhh la chorégraphie pour la chanson de Noël) et cet humour badass. Même si elle sont loin d’être mémorables, les chansons aux sonorités pop rock donnent lieu à des séquences parfois euphorisantes, à l’image du numéro “Revenge Party” où le trio d’amis imagine tous les stratagèmes pour faire tomber les Plastiques.
Au casting, on retrouve Angourie Rice dans le rôle titre, jeune actrice australienne aperçue dans The Nice Guys et les derniers Spiderman. Regina est incarnée par la chanteuse Renée Rapp qui avait déjà tenu ce rôle à Broadway. Enfin, mention spéciale à Jaquel Spivey, génial de follitude, en meilleur pote “trop gay pour être vrai”.
L’ensemble est plutôt bien foutu et ne se prend clairement pas au sérieux. Il offre même un petit cameo surprise qui va rendre hystérique les fans de la première heure. Alors, d’accord, le film a perdu du mordant par rapport à l’original. Mais ce Mean Girls 2024 se laisse regarder avec le même plaisir qu’un bon show de drag queens qui file la pêche. N’y a-t-il pas meilleur moyen pour commencer l’année ciné ?
