Jérôme Moreau : « Il n’y a rien de plus sexy qu’un homme en slip »

Parle-nous un peu de toi… 

Moi c’est Jérôme, j’ai 36 ans. Je suis infirmier en Suisse et, à mes heures perdues, je fais de la photographie. J’ai commencé fin 2014 avec mon petit reflex en photographiant une amie à moi. Et depuis j’ai développé un peu mon style : j’ai eu à ce jour plus de 400 modèles devant mon objectif. 

D’où vient ton inspiration en général ?

Plus jeune, j’ai fait un peu de photo mais de l’autre côté de l’objectif. J’ai posé pour plusieurs photographes, sans prétention et pour le plaisir. Et un jour, j’ai eu envie de mettre en images mes idées et je me suis lancé. Au départ, je me suis beaucoup inspiré du travail de photographes, comme Cédric Roulliat, pour qui j’ai pu poser et dont j’admire énormément le style et la créativité. Au fil du temps, j’ai adopté un peu mon propre style et on me dit souvent que mes photos sont reconnaissables.

Où trouves-tu tes modèles ?

Je recrute majoritairement mes modèles sur les réseaux sociaux, Instagram ou Twitter. Comme tout le monde, je passe beaucoup de temps à scroller sur les réseaux et lorsque je vois une frimousse qui me plait, je tente un message.

Tes modèles peuvent être assez musclés, mais aussi très fins. Est-ce une façon pour toi de montrer toutes les formes de virilité ?

Je ne cherche pas de types de corps en particulier. Je fonctionne beaucoup au coup de cœur avec le visage. Si la gueule me plait, alors le corps me plaira. Qu’il soit athlétique ou non.

Tu fais beaucoup de nus. Quel est ton rapport à la nudité ?

Du temps où je posais beaucoup, le nu m’était familier. J’ai donc une certaine aisance à mettre la nudité en scène, sensuelle et créative. Le corps de l’homme est beau et j’aime le mettre en avant dans mes photos.

Comment construis-tu l’histoire de tes photos ? Surtout celles prises en extérieur ?

Je commence à élaborer quelques idées, en fonction des disponibilités du modèle, du lieu où nous pouvons nous retrouver pour les photos. Je fais rarement des extérieurs car il est difficile pour moi de me déplacer n’étant pas véhiculé. Et trouver des endroits “tranquilles” pour y faire poser un homme à moitié nu, ou complètement nu, ce n’est pas simple non plus. Mais lorsque j’ai une vraie idée en tête avec un lieu, un thème, un personnage à faire jouer au modèle, je me donne à fond.

Tu as une vraie passion pour les sous-vêtements. Jusqu’à rendre les photos plus excitantes que les nudes… D’où ça vient ?

Je trouve qu’il n’y a rien de plus sexy qu’un homme en slip. Un beau slip bien ajusté, bien taillé, qui met les atouts de l’homme en avant, c’est magnifique. Eh oui c’est vrai que j’adore jouer là-dessus dans mes photos. Tout est question de mise en valeur.

Il y a dans ton travail des endroits qui reviennent souvent : la douche (ou la baignoire), le lit, les canapés… C’est voulu ?

Comme la plupart de mes shootings sont effectués dans des appartements ou maisons, je m’adapte aux lieux. Et c’est pour ça qu’on retrouve souvent la “photo douche”, la “photo lit”, la “photo canapé”. En essayant malgré tout de varier un petit peu, en jouant sur les poses, les couleurs, les angles de vue…

Pourquoi Lausanne ?

Parce qu’en tant qu’infirmier, les conditions de travail en France n’étaient pas les plus agréables. J’ai voulu migrer en Suisse pour un environnement plus confortable, un salaire conséquent qui me permet de voyager plus facilement et vivre ma passion de la photo comme je le souhaite.

As-tu des projets en cours ?

J’aimerais publier un livre. C’est une idée sur laquelle je planche depuis des années mais qui n’a encore jamais abouti. J’espère que 2023 verra ce projet arriver au bout.

Vous pouvez retrouver le travail de Jérôme Moreau sur Instagram et sur son site