Pablo Saccinto, le photographe-patineur argentin qui aime tous les nus…

Comment se construit ton inspiration ?

D’abord en allant dans les musées. L’un des derniers que j’ai visité était à Douai en France. C’était le Musée de la Chartreuse. J’aime aussi regarder les livres d’autres photographes pour m’inspirer et pour apprendre. J’aime beaucoup ceux de la maison d’édition Taschen : ils proposent un très bon choix de photographes. L’un de mes nombreux artistes favoris est Mert Alas. Il est extraordinaire…

Les corps de tes modèles semblent très importants dans ton travail…

Pourtant, l’apparence de mes modèles n’est pas très importante pour moi. Ce que j’aime, c’est être avec des gens qui se sentent bien dans leurs corps. Au-delà de l’apparence physique, j’aime que les gens se sentent à l’aise et soient authentiques. Ce que je cherche avant tout avec mes photographies, c’est raconter une histoire, qu’elle soit profonde ou simplement un vœu pieux.

Où trouves-tu tes modèles ?

J’ai beaucoup de chance d’être dans l’industrie du spectacle : je suis actuellement en tournée et je suis entouré d’artistes, de danseurs et de gens qui aiment l’idée de poser devant une caméra. Grâce à mes amis avec qui j’ai travaillé, et qui mettent mon portfolio en avant, mes premiers pas dans la photographie ont été assez encourageants. Je me considère assez chanceux à cet égard.

De nombreuses photos de ton book sont des nus. Comment choisis-tu les corps que tu veux photographier ?

J’ai fait quelques nus mais pas assez encore… Même si ça n’en a pas l’air, il y a encore beaucoup de pudeur dans la société quand il s’agit de photographier des nus. Beaucoup de gens aiment en faire mais n’osent pas en parler par peur du qu’en-dira-t-on, ou encore en font mais n’osent pas les publier. Quant au choix des modèles, ce sont tout simplement des amis qui se sont proposés.

Tu photographies beaucoup de danseurs. Qu’est-ce qu’ils ont de si spécial ?

La plupart de mes amis sont des danseurs (ou des patineurs) donc ça aide. C’est un univers dans lequel j’ai grandi et auquel j’ai plus accès. En plus d’être photographe, je suis patineur sur glace. Je suis d’ailleurs actuellement en tournée. La plupart de mes modèles sont des amis prédisposés à prendre des photos. Mais parfois, je contacte des inconnus via Instagram. Mon objectif est de pouvoir contacter le plus de modèles à l’avenir pour élargir mon portfolio. Ma prochaine tournée passe par les États-Unis, alors faites-moi signe si vous êtes intéressés… (Rires)

Certaines de tes photos ressemblent à des tableaux… Quelle peinture t’inspire ?

Le Caravage est l’un de mes peintres préférés. J’apprécie particulièrement la Renaissance et le baroque.

Quand aurons-nous l’occasion de te voir à Paris ?

J’étais à Paris en mars de cette année, c’était la deuxième fois que je venais dans cette ville. C’est une ville merveilleuse que j’aime tellement visiter. Je partirai sûrement en vacances quand je pourrai… J’aime Paris, mais une autre de mes villes préférées en France est Lyon.

Quel est ton meilleur souvenir de photographie ?

Chaque moment que je peux partager avec mes amis, en faisant ce que j’aime tant, est magique pour moi. J’aime beaucoup faire des collaborations avec d’autres artistes et pouvoir combiner toutes mes passions en une seule photo. C’est quelque chose d’assez d’incroyable.

As-tu des projets en cours ?

L’un de mes projets actuels est Narcissus Rosa : c’est un blog que j’ai récemment créé avec un autre photographe, Nicolas Dolotowicz, où je peux partager mon travail photographique sans la censure absurde qu’Instagram fait constamment. J’utilise toujours Instagram pour promouvoir mes photos, mais le travail complet peut être trouvé sur www.narcissusrosa.com. C’est une plateforme dédiée à la beauté masculine avec un mélange de mode et de sex-appeal. Et c’est totalement gratuit ! Il vous suffit de vous inscrire gratuitement pour avoir accès au contenu. L’idée fondamentale est de pouvoir exposer mon travail sans censure.

Vous pouvez retrouver le travail de Pablo Saccinto sur Instagram ou sur son site.