«La Chronique des Bridgerton » : pourquoi la saison 2 parle-t-elle autant aux gays ?
Après une première saison surprenante et au succès planétaire, « La Chronique des Bridgerton » revient avec comme personnage principal, Anthony, joué par le très sexy Jonathan Bailey. À y regarder de plus près, cette saison nous parle énormément. Décryptage.
Après avoir visionné la deuxième saison de La Chronique des Bridgerton, il est évident que la série s’adresse clairement à deux publics : les filles, qui ont déjà plébiscité les romans de Julia Quinn (on estime les ventes de ses livres à 10 millions d’exemplaires…), et les gays, surtout pour l’approche très personnelle de la productrice Shonda Rhimes à qui l’on doit les séries Grey’s Anatomy ou encore Scandal…
La Chronique des Bridgerton suit les pérégrinations d’une famille de nobles anglais du XIXe siècle… Sur la première saison, l’intrigue tournait autour de Daphné et du Duc, joué par le très beau Regé-Jean Page. La deuxième saison se concentre sur Anthony, le fils ainé de la famille Bridgerton. Et c’est l’acteur gay Jonathan Bailey qui joue le rôle… Avec lui, La Chronique des Bridgerton est devenue notre plaisir coupable du printemps… Mais pourquoi cette saison parle-t-elle autant aux gays ?
1-Parce que la Reine Charlotte…
On ne va pas se mentir. On adore la Reine Charlotte… Elle est mauvaise comme on aime. Jamais méchante… Et derrière son côté dure à cuire, il y a une fragilité, dévoilée dans la saison 2. On connaît tous des Reine Charlotte parmi nous. Elles sont craintes donc flattées. Là où votre Reine Charlotte décide d’aller, vous devez aller. Il n’y a pas d’autres choix. Mais vous acceptez de bon cœur, parce que finalement vous êtes un peu, son diamond, vous aussi… La Reine Charlotte est l’un des rares personnages de la série à avoir vraiment existé. Elle était l’épouse du Roi George III, atteint de démence…
2 – Parce que des gossips…
On aime les potins. Et La Chronique des Bridgerton est une série à potins… On se rêve tous à écrire comme le fait Lady Whistledown, la narratrice (avec la merveilleuse voix de Julie Andrews !)… Si un tel journal existait, on se jetterait tous dessus, comme le font tous les personnages de la série. Les gratuits que l’on trouve dans nos bars gays préférés seraient beaucoup plus croustillants si on savait, grâce à eux, avec qui couche le serveur qui fait craquer tous les clients… Et admettons-le, les échanges entre mondaines des Chroniques ressemblent beaucoup à nos propres discussions de terrasses…
3 – Parce que la bande originale…
Quand, dans la même série, la bande originale propose des versions « menuet » de Material Girl de Madonna, de Wrecking Ball de Miley Cyrus ou de Dancing on My Own by Robyn, on est bien dans une ambiance dance-floor gay. On a adoré la version XIXe siècle de Sign of Times d’Harry Styles… Un peu comme l’avait fait il y a quelques années Sofia Coppola pour Marie-Antoinette, les créateurs de La Chronique des Bridgerton ne s’embarrassent pas des règles sur les anachronismes. De cette façon, ils rendent la série vraiment moderne. Et on aime…
4 – Parce que Jonathan Bailey…
On avait déjà craqué pour Jonathan Bailey. Il est au centre de cette deuxième saison. Et on le voit tout au long des épisodes sous toutes ses coutures. Ou plutôt sans coutures… On est littéralement tombé amoureux de sa façon plutôt grotesque de danser. Son côté macho un peu niais nous a fait fondre. Le personnage d’Anthony est plutôt antipathique mais Jonathan Bailey nous le rend désirable… Après Russell Tovey, le Royaume-Uni nous gâte vraiment…
5 – Parce que Luke Thompson
Il est la deuxième paire de fesses qu’on voit dans la deuxième saison de La Chronique des Bridgerton après celles de Jonathan Bailey. Si la production suit l’ordre des livres de Julia Quinn, il sera le héros de la troisième saison. On avait cru que son personnage, Benedict, serait tenté par la bisexualité (la première saison le laissait présager…) mais on ne l’a vu qu’avec une femme. D’où une polémique naissante : on accuse les producteurs de queerbaiting pour avoir abandonné cet aspect du personnage de Benedict. Comme toujours dans ce genre de polémique, personne n’est allé vérifier dans les romans de Quinn pour voir ce qu’il en était : attendez la troisième saison !
