On a parlé des 25 ans des Follivores avec Christopher Davin, le nouvel organisateur de cette soirée mythique

Les Follivores fêtent leurs 25 ans ce samedi 2 avril au Club Haussmann (Paris 9e). Nous avons rencontré Christopher Davin – qui a repris les rênes de cette soirée créée par Jack – pour qu’il nous dise ce qu’il a prévu à l’occasion de l’anniversaire. L’esprit de cette soirée mythique sera là, il l’a promis.

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Comment es-tu devenu organisateur des Follivores ?

J’organise des soirées depuis 11 ans. J’ai créé la Bitch Party qui se joue au Faust à Paris, tous les mois (et toutes les semaines en été). Il se trouve que la personne avec qui je coorganise cet événement est Jean-Bernard Meneboo, qui est aussi le directeur du Gibus. Il m’a proposé un peu avant l’été dernier de reprendre les Follivores. Ça m’a tout de suite plu parce que c’était la première soirée à laquelle je suis allé, quand je suis arrivé de ma province perpignanaise à Paris. C’est une soirée carrément iconique qui a marqué ma génération et la génération avant moi aussi. Et encore plus, après les attentats de 2015 au Bataclan (lieu où se déroulait avant la soirée).

Mon idée était de retrouver l’esprit des Follivores en cherchant une salle qui lui ressemblait, comme une arène ou un théâtre. Les Follivores ne sont pas pour moi une soirée de boîte de nuit classique. La recherche a été très difficile. Trouver une salle à Paris et encore plus avec un cahier des charges comme celui-là, met d’office de côté, une grande majorité des salles. J’ai visité des endroits très différents.

Et comment s’est déroulé le retour des Follivores ?

La première soirée qu’on a organisée, avec Alizée en guest, a été un tel succès qu’on a dû changer de lieu : on est allé au Yoyo. J’avais une image un peu froide de cette salle, notamment à cause du genre de musique qui s’y joue, souvent électro. Finalement, une fois dedans, on l’a décoré dans l’esprit des Follivores. On a voulu retranscrire cette ambiance de la grande époque de la soirée. Et ça a marché. On ne pouvait pas reprendre le Yoyo tous les mois. Mais on va y retourner début juin. On va créer deux soirées en septembre et en juin (le 4) qu’on va appeler les maxi-Follivores où on invitera une tête d’affiche à chaque fois.

Alizée aux Follivores / DR

On a eu la chance de trouver le Club Haussmann depuis et on s’installe désormais tous les mois dans cette salle. Le Club Haussmann est le club qui correspond parfaitement à l’ambiance des Follivores. Il y a de la lumière, c’est haut de plafond. Et la capacité est de 900 places : c’est du même niveau que le Bataclan. Le Club Haussmann est une évidence pour moi. La première qu’on a fait le mois dernier a beaucoup plu…

Qu’est-ce qu’il y aura de spécial pour les 25 ans des Follivores ?

Il y aura notre équipe habituelle : Texia, Gyzel entre autres… Et pour l’occasion, on a invité les Castrophettes qui ont fait les beaux jours de la soirée. Et d’autres surprises qu’on dévoilera le soir-même…

Gyzel et ses boys / DR

C’est quoi tes autres activités clubbing ?

La plus connue est la Bitch Party. J’ai lancé récemment une nouvelle soirée qui s’appelle la Sans Contrefaçon avec en guest, Julia, la petite protégée de Mylène Farmer. C’est comme une petite Follivores 100% pop française. Je n’ai pas pour l’instant de rythme précis de cette soirée. En reprenant l’organisation des Follivores, j’ai rassemblé Follivores et Crazyvores parce que c’est plus difficile aujourd’hui de séparer pop française et pop internationale. Le soir de la Marche des Fiertés, il y aura une Bitch Party et une Follivores

DR

Qu’est-ce que tu penses du clubbing d’aujourd’hui ?

Il est très varié et fonctionne surtout par tranches d’âge.  Par exemple, le public qui aime la pop est très jeune. Les Follivores sont une rare exception qui touchent un public de tous les âges. Je trouve que le clubbing est très segmenté. Il y a plus de soirée pop qu’avant. J’ai l’impression qu’une soirée comme celle du dimanche soir au Queen ne serait plus possible. En plus, il n’y a plus de boite gay à Paris. Il n’y a que des salles qui font des soirées gays. Du coup, pour organiser une soirée, il faut un concept précis. On ne cherche plus forcément à rassembler un maximum de gens : on reste concentré sur l’idée de la soirée. Je pense qu’il manque vraiment une boite gay à Paris. Il y avait le Tango. Ça reviendra, je pense.

C’est quoi tes goûts musicaux ?

J’aime beaucoup la variété française. L’été dernier, j’ai racheté avec des amis le disquaire mythique, Lucky Records. Je suis très Véronique Sanson. J’aime aussi la soul music. J’adore par exemple Macy Gray. J’aime l’Eurovision. D’ailleurs, le 7 mai, on fera une Follivores spéciale Eurovision avec Leona Winter qui viendra chanter en live.

L’équipe de Lucky Records

Les Follivores & Crazyvores : les 25 ans
Samedi 2 avril 2022 au Club Haussmann
23, rue Taitbout 75009 Paris
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