Le Mikonos : un sauna gay associatif à Saint-Étienne
C’est dans ce chef-lieu du département de la Loire que le sauna associatif le Mikonos a ouvert ses portes il y a 3 ans. Un succès qui devrait des donner des idées !
C’est un mec qui connaît bien le milieu. Hétéro assumé, Christian, travaille depuis 40 ans dans des lieux de plaisirs libertins. Il a tenu des sex-shops à Bordeaux, une boite échangiste à Saint-Etienne, ainsi que le sauna gay le Fauriat, aujourd’hui fermé. L’aventure du sauna gay Le Mikonos a débuté sous forme associative, il y a 3 ans. Bien situé, avec un grand parking, à 5 minutes de la gare, l’endroit affiche 300 mètres carrés sur deux niveaux. Il attire, sept jours sur sept de midi à 18 heures, une clientèle diversifiée venant parfois de loin. On note le retour de quelques jeunes, motivés par l’envie de tester les vastes installations et l’une des 6 cabines, sans oublier le sling, les salons-vidéos, le sauna sec ou le hammam.
Non discriminant
Soucieux de créer une communauté de membres et de les inviter à donner leur avis sur les projets et les installations, Christian a choisi le statut d’association et compte plus de 800 membres. La structure a adhéré au SNEG et à l’Enipse afin de fournir le matériel de prévention indispensable, ce qui permet aussi de proposer des moments d’échange en réduction des risques, avec des animateurs de prévention qualifiés.
Christian estime que l’atmosphère non commerciale de l’endroit laisse planer une ambiance propice à la convivialité et à l’amusement. Il a souhaité d’emblée ouvrir les portes de l’établissement à tous, en veillant à ne pas exclure les séniors. Le samedi, place aux travestis, aux trans et à leurs admirateurs, ces gars que l’on appelle les « hétéros » ou les bi. « Certains endroits ne laissent pas entrer les trans et les travestis et c’est dommage, tout le monde a le droit de s’amuser. Je suis contre toutes les discriminations. » Christian ajoute que ce rendez-vous du samedi ne reçoit quasiment jamais de couples hétéros, à quelques rares exceptions.
La pandémie a été un souci, mais Christian se montre optimiste quant au retour des amateurs, qui découvrent ou reviennent. S’il indique avoir un peu tout essayé au niveau des soirées à thème, il observe que le créneau de la nuit ne fait pas recette dans cette ville moyenne. Les garçons tout chauds qui viennent au Mikonos le savent bien : c’est encore mieux l’après-midi.