Rencontre avec Bobo Bear, le dessinateur des Ours et de leurs amis

Comment as-tu crée cette grosse communauté autour de tes créations (30 000 abonnés sur Instagram) ?

Ça s’est fait petit à petit. J’étais en vacances à Gran Canaria avec des amis. Je n’avais créé qu’un seul modèle de t-shirt. J’ai commencé à prendre mes amis en photo avec ce t-shirt. Je postais ça sur Instagram comme si c’était LE truc du moment à avoir absolument. Je demandais aussi à des inconnus de poser avec en leur disant « T’es mignon, tu voudrais pas poser avec mon t-shirt pour mon compte Insta ? ».

Ça a pris du temps mais un jour mes t-shirts ont été mis en vente dans une boutique de Soho (le quartier gay de Londres). Je suis aussi allé toquer à la porte des organisateurs d’évènements « Bear » de plusieurs pays d’Europe pour faire connaitre mes créations auprès de cette communauté et les ventes ont décollé.

Comment t’es venue l’idée de créer des masques personnalisés « Ours »

Au départ je n’avais pas envie de créer des masques car je ne voulais pas donner l’impression de profiter de la crise sanitaire pour faire de l’argent. Et puis un jour je me suis dit que ça pourrait être vraiment cool de mettre le visage d’un de mes personnages sur un masque comme si c’était un masque de carnaval. Je l’ai partagé sur ma page Instagram juste pour m’amuser et pour avoir l’avis de mes abonnés. La réaction a été incroyable, tout le monde en voulait un ! Je n’ai pas voulu les décevoir car je me suis dit que dans le contexte actuel ça pouvait faire sourire les gens.

Quels sont tes projets pour les mois à venir sachant que la plupart des évènements « bear » ont été annulés ou reportés ?

J’avais prévu pleins de voyages pour faire la tournée mondiale des Pride. J’espère toujours faire la Winter Pride du mois de novembre à Gran Canaria. Je gère les commandes online et c’est moi-même qui prépare la mise sous pli et l’envoi des masques. Cela me manque de ne plus sortir, de ne plus parler avec mes clients dont certains sont devenus des amis. Mais je me considère chanceux d’avoir pu conserver mon entreprise alors que tellement de personnes ont perdu leur emploi.

Est-ce qu’il y a un Monsieur Ours dans ta vie ?

Houlala 😉 Oui ! J’ai un chéri. On s’est rencontrés il y a un an et demi à Gran Canaria. C’est une relation à distance car il vit en Italie près de Venise et moi à Londres. Ce n’est pas facile, surtout depuis le confinement. Ça fait trois mois que je ne l’ai pas vu. C’est dur. D’ailleurs mon premier voyage, dès que ce sera possible, sera en Italie pour le retrouver. Il me manque trop !

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