Témoignages : “Mon mec et moi, on est confiné à distance”

L’amour à distance n’est pas forcément la chose la plus facile à vivre. Encore plus en période de confinement. Et pourtant, nos témoins réussissent à préserver l’émerveillement des retrouvailles en ligne et l’espoir très fort de se retrouver bientôt…

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L’idée de vivre son histoire d’amour à distance ne posait pas de problèmes à nos témoins dès lors qu’il s’agissait d’une courte période, d’un confinement modéré. Et puis, les renouvellements de ce dernier se multiplient et il faut s’organiser. Pierre (36 ans, de Strasbourg) a dû prendre les devants : « Nous avons pris l’habitude avec mon chéri de se retrouver à Strasbourg, chez moi, ou à Dijon chez lui, en fonction de nos envies… Mon mec et moi sommes infirmiers. Avec le confinement, impossible de se rejoindre. On a donc décidé de se créer des espaces de temps protégés pour tous les deux. Pas facile, mais on y arrive… ».

Il faudrait donc, plus encore qu’en temps normal, séparer sa vie privée de son temps professionnel. C’est en tout cas ce que pense Saïd (45 ans, de Barcelone) : « Depuis qu’on ne peut plus bouger de chez soi, je bosse deux fois plus à la maison. Il faut dire que je n’ai pas de télé. Du coup, je m’ennuie un peu. On a donc mis en place avec mon chéri qui habite à la frontière franco-espagnole, un apéro-Skype à deux tous les jours à 19 heures… »

L’apéro-vidéo, une vraie bonne idée

Cet événement qui semble avoir du succès pour pouvoir parler avec ses amis, est aussi un bon outil pour communiquer avec son chéri… Saïd en est sûr : « On a un peu tendance à bouleverser ses habitudes quand on reste à la maison. En instituant cet apéro, on se force à avoir un rendez-vous à heure fixe, un des rares ! » C’est bien sûr valable pour ceux qui sont en télétravail. Mais aussi pour les autres.

François (51 ans, de Bègles) est médecin : « Je télétravaille beaucoup. Mais je me suis imposé, depuis mon cabinet, une heure avec mon homme qui est coincé à La Rochelle. C’est notre moment à nous. Je me suis arrangé avec mes collègues : je prends les appels très tôt le matin et ils prennent le relais à 20 heures quand je m’isole avec mon amour… » Tout est question d’organisation…

Des appels à toute heure

Pour d’autres de nos témoins, le confinement ne doit pas changer les habitudes. A l’instar de Luigi (56 ans, de Lunel), qui est en trouple et qui a déjà témoigné pour Jock sur le sujet :

« Je suis parti chez ma mère dans les Pouilles, en Italie, à la mi-mars. Elle n’allait pas très bien. Je suis resté là-bas. Elle va mieux mais je ne veux pas bouger de chez elle avant qu’elle soit entièrement rétablie. Mes hommes me manquent. Évidemment… Du coup, je les appelle tout le temps ! Je commence le matin pour leur dire « Bonjour » ! Je les appelle pendant que je fais à manger. Je les appelle avant ma sieste… Je les appelle après ma sieste. Je dois les saouler un peu, c’est sûr mais comme ils sont ensemble les deux coincés à la maison, c’est moins pénible pour eux… Et comme me dit Denis : “Tu parles pour trois, alors ce n’est pas si insupportable que ça… On bouge la tête pour acquiescer et ça suffit…“ »

Un peu de chair quand même

Nos témoins sont unanimes : ils ont tous une sexualité pendant ce confinement. A distance, certes mais réelle. Charles-Antoine (23 ans, de Paris) : « Mon chéri est un expert du plan cam. Du coup, il m’a donné des petits trucs pour qu’on puisse s’amuser sexuellement tous les deux ! On a même fait un plan cam à trois. C’était bizarre au début mais ça m’a vite excité. Et j’ai mes jouets pour compenser la distance… »

Pierre, lui fait marcher la boîte à fantasme : « Je l’ai appelé en vidéo en étant tout nu sous ma blouse… » Faire marcher l’imagination, tel est leur credo. Matthew (42 ans, de Londres) s’en rend compte : « J’avais une libido proche du néant absolu au début du confinement. Et puis, la machine s’est remise en route. Et maintenant, tous nos appels visio m’excitent. Mon chéri s’est rasé les parties devant moi. Ça m’a rendu complètement fou. Et j’ai fait pareil… ». Le plan rasage à distance, qui l’eut cru !

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