Le dépistage VIH/IST pour les nuls : 5 conseils à mettre en pratique

Les recommandations sont connues : quand on est un homme gay ou bi et qu’on a une vie amoureuse « généreuse » (traduction : multi partenaires) il est fortement conseillé de faire un dépistage VIH + IST tous les trois mois. Mais parfois on a tendance à remettre le dépistage au lendemain par flemme ou par crainte des résultats. Jock vous donne quelques trucs et astuces pour que le dépistage devienne un réflexe aussi naturel que prendre rdv chez votre barbier (ou coiffeur si vous n’avez pas de barbe).

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1. Prendre RDV trois mois à l’avance dans un centre de dépistage

Vous êtes un control freak et vous adorez mettre tous vos rdv trois mois à l’avance sur votre Google agenda ? Pourquoi ne pas y inclure vos dépistages ? On le sait, les créneaux sans rdv des centres de dépistages gratuits sont souvent saturés une heure avant l’ouverture des portes. Mais saviez-vous que la plupart de ces centres proposent des créneaux AVEC rdv ? Certes il faut s’y prendre 2 mois à l’avance mais si vous avez réussi à booker votre concert de Mylène ou Madonna il y a un an vous pouvez aussi prendre un RDV deux mois avant pour un dépistage 😉

Astuce : A la sortie du dépistage, passez au secrétariat pour bloquer le prochain rdv trois mois après.

2. Demander une ordonnance à votre médecin

Vous êtes à l’aise pour parler de santé sexuelle avec votre généraliste ? Alors demandez lui de vous faire une ordonnance renouvelable pour un check up complet « salade, tomate, oignon » ! Cela veut dire ne pas se contenter d’une simple prise de sang mais demander des prélèvements gorge et rectum pour aller chercher toutes les vilaines IST qui n’ont pas de symptômes et qui restent silencieuses bien au chaud dans vos orifices.

Astuce : l’association Actions Traitement a conçu un annuaire de soignants VIH friendly.

3. Aller dans une association communautaire

Au contraire, vous n’êtes pas trop à l’aise pour parler de sexualité avec votre médecin qui soigne toute la famille depuis trois générations et qui refuse de partir à la retraite ? Pourquoi ne pas vous rendre dans une association communautaire comme Aides par exemple qui propose des dépistages rapides du VIH (et parfois des IST en lien avec une équipe médicale). Des associations comme l’ENIPSE et Aides ont aussi des créneaux dans vos cruisings préférés et pratiquent le dépistage rapide du VIH sur place.

Astuce : Il existe aussi des centres de santé sexuelles gay friendly notamment le Spot à Marseille et le 190 et le Checkpoint à Paris.

4. Aller au « labo sans ordo »

Vous habitez (ou travaillez) à Paris ou dans le département des Alpes-Maritimes ? Saviez-vous qu’il existe un nouveau dispositif pour faire un test du VIH sans RDV, sans frais et sans ordonnance dans tous les laboratoires d’analyses médicales ? C’est très pratique quand on a du mal à prévoir ce qu’on fait le lendemain. Il suffit de vous pointer dans n’importe quel labo et de demander un VIHTEST.

Astuce : Évitez les heures d’ouvertures souvent saturées et pensez à votre carte vitale. Sans frais ne veut pas dire gratuit. Ce dispositif est pris en charge par l’Assurance Maladie.

5. Acheter un autotest en pharmacie

Vous détestez parler de votre vie sexuelle avec un inconnu ou vous êtes simplement trop occupé pour aller dans un centre de dépistage ou une asso ? L’autotest est pour vous ! Simple et efficace, vous pouvez en acheter sans ordonnance dans n’importe quelle pharmacie. Et vous n’êtes pas seul face au résultat la notice vous donne le numéro de Sida Info Service en cas de doute ou question. 

Vous l’avez compris, se faire dépister c’est très important. Aujourd’hui on estime à 25 000 en France le nombre de personnes qui sont séropositives sans le savoir. Les nouveaux traitements permettent une espérance de vie normal et empêche la transmission du VIH.

Encore faut-il le savoir. Alors ne remettez pas votre dépistage à demain et profitez-en pour prendre rdv chez votre barbier/coiffeur, on ne sait jamais si vous tombez sur le beau et ténébreux Dr Naked

Tu en veux encore ?