Avec leur nouvel album “Hotspot”, les Pet Shop Boys jouent la carte du romantisme
Les Pet Shop Boys reviennent avec un 14Ăšme album, Hotspot. Un beau disque oĂč les anglais jouent un peu plus sur la corde romantique quâĂ lâaccoutumĂ©e.
Brexit, Megxit… l’actualité britannique ne semble guère excitante ces derniers temps. Et quoi de mieux pour lutter contre la morosité ambiante qu’un album des Pet Shop Boys ? Cela tombe bien, l’inoxydable duo formé par Neil Tennant et Chris Lowe revient ce 24 janvier avec de nouvelles chansons. Hotspot est le 14ème album des garçons de la boutique animalière, qui se sont rencontrés il y a maintenant presque 40 ans (oui, ce sera aussi bientôt votre âge si vous êtes né en 1981!).
Hotspot a été produit par Stuart Price, à qui l’on doit notamment — excusez du peu — Confessions on a dance floor, de Madonna. Après Electric et Super, cet album clôt la trilogie des disques réalisés par Price. Une clôture en beauté, puisque cet opus, plus pop et moins electro que ses prédécesseurs, est sans doute le meilleur des trois.
Dreamland, chanté en duo avec Olly Alexander de Years and Years, prouve si besoin était que le temps n’a pas altéré leur science du tube. On n’est certes pas au niveau des immortels Being Bored, Rent ou Always on my mind, mais ça reste du très bon Pet Shop Boys, ce dont on se contentera sans problème. Et que dire du magnifique Burning the Heather, leur plus belle ballade depuis longtemps?
Ce qui frappe dans Hostpot, c’est peut-être un côté romantique plus présent qu’habituellement. Par le passé, Neil Tennant, semblait porter un regard plus distancié, voire cynique, sur l’amour. Peut-être parce qu’ils ont pris du champ avec Londres (seulement cité dans la très triste Hoping for a miracle) et ses West End Girls ? Berlin est évoqué à plusieurs reprises, mais il s’agit d’un Berlin plus lumineux que celui, interlope, dur et froid, qu’on associe beaucoup à David Bowie et sa trilogie Berlinoise. La capitale allemande, pour les Pet Shop Boys, c’est le métro aérien, ou une après-midi d’été au bord d’un lac.
Les anglais se seraient-ils assagis ? Loin s’en faut, semble répondre Tennant sur Monkey Business: « Je cherche les ennuis », martèle-t-il pendant toute la chanson. Dieu sauve les Pet Shop Boys!
