Spécial 1er décembre : Le b.a.-ba de la prévention

Chaque 1er décembre, depuis 40 ans, les gays commémorent les années noires de l’épidémie de VIH. Ils se souviennent que, ce sont, eux qui, les premiers se sont approprié la prévention, pour qu’enfin cette année on annonce une des premières baisse des transmissions de VIH. B.A.-BA de la prévention en 2019…

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Depuis 40 ans, date à laquelle a été découvert le virus, les campagnes de préventions contre le VIH ont évolué, se sont adaptées à nos comportements. Mais le message est globalement toujours le même : c’est nous d’abord qui pouvons stopper la progression de l’épidémie. Avant que les chercheurs ne mettent au point un vaccin, nous avons les moyens aujourd’hui de mettre fin à la transmission de VIH. Encore faut-il connaître son statut sérologique ou être à jour de dépistage. Les préconisations en matière de fréquence de dépistage sont claires pour les gays : c’est au moins une fois par an si vous avez des partenaires occasionnels, une fois tous les trois mois si vous avez eu des partenaires multiples ou si vous n’avez pas utilisé systématiquement un moyen de prévention. Connaître son statut sérologique permet d’adapter sa propre prévention. Car, vous seul pouvez choisir pour vous-même. Personne ne peut et ne doit parler à votre place. 

Le préservatif

C’est le moyen de prévention le plus connu et le plus utilisé. La capote offre une protection efficace contre le VIH. Et aussi contre la plupart des IST. Rappelons que les IST sont l’une des portes d’entrée du VIH. Le préservatif peut, aujourd’hui, être remboursé sur ordonnance. Il suffit de se les faire prescrire par son médecin traitant. Pour bien utiliser un préservatif, il faut suivre quelques règles. D’abord, pensez au lubrifiant. La salive n’a jamais été un lubrifiant réellement efficace. On n’hésite pas avec le gel, on en remet autant qu’on veut. Ensuite, on utilise un préservatif par partenaire et par pénétration, notamment si vous pratiquez le sexe en groupe. Il existe aujourd’hui un nombre impressionnant de type de capotes selon la taille du sexe par exemple. On trouve même des capotes vegan… Vous trouverez toujours le préservatif idéal pour vous…

La PrEP

Vous prenez des risques ou refusez certains rapports parce que vous pensez qu’il y a un risque de transmission du VIH ? Alors la PrEP est peut-être pour vous. La PrEP est un médicament qui protège du VIH qu’on prend avant le rapport sexuel. On ne rentrera pas ici dans les polémiques des pros ou des antis. Mais unanimement, les médecins, les chercheurs, les associations ont considéré que la baisse notoire des transmissions de VIH en 2018 (- 16% pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, nés en France) était liée à l’augmentation de personnes sous PrEP. Pour se faire prescrire la PrEP, vous devez vous rendre au choix dans un centre de dépistage gratuit (Cegidd) ou au service spécialisé dans la prise en charge du VIH dans les hôpitaux. Prendre la PrEP ne signifie pas arrêter le préservatif, elle donne le choix à chacun de choisir son moyen de protection. Du luxe, quoi !

Le TASP (treatment as prevention)

On l’oublie un peu trop, mais ce sont aussi les séropositifs qui stoppent la propagation du virus. En effet, mis sous traitement très tôt, un séropositif voit, dans l’immense majorité des cas, sa charge virale (quantité de virus vivant qui circule dans le sang) devenir indétectable. Avec une charge virale indétectable, on ne transmet pas le VIH. C’est aussi l’assurance de rester en bonne santé avec une infection sous contrôle. Prendre un traitement contre le VIH est donc un moyen efficace et sûr pour stopper l’épidémie.

Dernière petite recommandation en ce 1er décembre

Si vous voulez connaître le statut sérologique d’un partenaire, même potentiel, ne lui demandez pas s’il est clean. Traduction de propre. Cette question sous-entend que les séropositifs ne le seraient pas… Tout le monde est clean dès lors qu’il connaît son statut sérologique : donc, dépistez-vous !

Tu en veux encore ?