J’aime pas la sodo. Et alors ?

Souvent dĂ©crite comme la piĂšce maĂźtresse de l’acte sexuel chez les gays, la sodomie n’a pas que des fans et ne fait pas que des heureux
 Nous avons rencontrĂ© des garçons pour qui la sodomie est loin d’ĂȘtre leur tasse de thĂ© et qui ont trouvĂ© une autre maniĂšre d’explorer leur sexualitĂ©.

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« Quand je me suis inscrit sur les applis de rencontre, il y a 4 ans, je pensais que je n’aurais pas de succès parce que j’y ai écrit No Sodo. Et puis, je me suis très vite rendu compte que je n’étais pas le seul. », raconte Tristan de Bordeaux, 23 ans. En effet, de plus en plus de gays assument cette préférence même si elle est un peu à contre courant. Yacine de Paris, 31 ans, ajoute : « Ras le bol de ce concours de bites sur les applications, du genre “Je veux me faire baiser, je cherche un TTBM” ou “Je veux un cul, je cherche une lope !”. Tout ça est tellement cliché ! »

Ca fait mal !

Yacine a bien essayé la sodomie. Mais, « Ca fait trop mal, j’aime pas la douleur. C’est comme ça… », dit-il. Comme Louis de Neuilly-sur-Seine, 28 ans, qui a rayé de sa carte du sexe la sodomie : « Même un doigt ne passe pas, alors une bite… Ce qui m’énerve le plus, ce sont les mecs qui sont persuadés que j’ai eu mal parce que c’était mal fait. Et qui veulent à tout prix me sauter… ». Tristan s’étonne : « Tout le monde est d’accord pour dire qu’il existe une multitude de formes de bites mais par contre tout le monde devrait avoir le même cul ! ». Et Louis d’ajouter : « Les quelques fois où j’ai accepté de donner mes fesses, chaque fois que je disais que j’avais mal, le mec m’a répondu : C’est normal au début ! – Tu parles de plaisir… »

Psychorigide de l’hygiène

Mathieu de Toulon, 33ans, est plutôt bien monté : « J’ai beau prévenir avant l’acte que je ne pratique pas la sodomie, je vois toujours un air empreint de déception chez mes mecs. Avec une belle bite comme la mienne, je devrais fourrer à tour de bras… Ben non. Mon problème avec la sodomie, c’est que ce n’est pas toujours très propre. J’y arrive pas ! Et je débande… ». Tristan est d’accord avec Mathieu. Psychorigide de l’hygiène, il trouve que ça implique trop de contraintes : « C’est pénible de devoir faire un lavement chaque fois que tu veux faire l’amour. Ca tue un peu la spontanéité et la créativité. »

Y a pas que la sodo dans le lit !

Peut-on être un gay sexuellement épanoui sans pratiquer la sodomie ? Bien sûr que oui ! Mathieu est fou de fellation : « J’ai l’impression que je fais plus attention à mes partenaires sans la sodomie. » Louis ajoute :« Je trouve que les gens ne sont pas conscients du nombre de zones érogènes que le corps d’un homme peut avoir. Il n’y a pas longtemps, un mec m’a léché derrière les genoux, c’était dingue… ». Tristan trouve que faire l’amour sans sodomie oblige les partenaires à faire preuve d’imagination : « Quand je baise, je me donne comme but de trouver l’endroit du corps où le mec est le plus sensible ! ». Yacine nous conseille de« bouffer, lécher, sucer et caresser. C’est souvent plus agréable et ça dure plus longtemps ! ».

Dont acte.

Tu en veux encore ?