Qui est Facundo Gambandé, le beau gosse du film « Des Secrets dans le placard » ?
Il crève l’écran dans « Des Secrets dans le placard », film argentin de Nicolás Teté que l’on peut voir sur la plateforme QueerScreen et en DVD. Il interprète Manuel, un jeune gay qui recherche désespérément le bonheur. Nous l’avons rencontré et nous avons craqué !
Disponible sur QueerScreen.fr, Des Secrets dans le placard suit les péripéties d’un jeune gay qui retourne dans sa famille pour l’anniversaire de mariage de ses parents. Nous avons rencontré Facundo Gambadé qui tient le rôle principal.
Parle-nous de toi… D’où viens-tu, tes études, ton enfance…
J’ai 31 ans, je suis originaire de la province de Córdoba en Argentine. Je suis acteur, j’ai commencé ma carrière en travaillant sur Violetta de Disney Channel. Je pense que dès mon plus jeune âge, j’ai ressenti la vocation. Je voulais raconter des histoires, entrer dans des personnages et sentir que je pouvais avoir différentes personnalités. Depuis que j’ai commencé à ressentir ce besoin, je me suis préparé et j’ai étudié à Córdoba. A l’âge de 20 ans, j’ai quitté ma ville natale pour la ville de Buenos Aires.
Comment as-tu réagi quand Nicolás Teté t’a proposé le rôle de Manuel pour Des Secrets dans le placard ?
Quand Nico m’a contacté et m’a parlé du film, j’ai lu le scénario et ma réponse a été OUI… Dès la première lecture, dans ma tête, je n’ai pas arrêté de penser au film. Je me sentais déjà dans le personnage.
Pourquoi as-tu accepté le rôle ?
Je l’ai accepté car ça me semblait une histoire plus qu’intéressante à raconter. Je me suis très vite identifié à Manuel. Je pensais que c’était un film qui pourrait aider de nombreux garçons et filles qui traversent la même situation que Manuel, mon personnage et leurs familles, de celles qui ont du mal à faire face à un problème qui ne devrait plus être tabou aujourd’hui.
Comment s’est passé le tournage, notamment certaines scènes suggestives ?
Le tournage a été très rapide et intense. Mais j’ai vraiment apprécié. Les scènes suggestives n’étaient pas un problème pour moi. Avec Lucas Ferraro, l’acteur avec qui je devais jouer ce genre de scènes, nous nous sommes très vite compris, nous nous sommes connectés intensément. C’était très gratifiant de voir le résultat…
As-tu une anecdote de tournage à nous raconter ?
J’en ai beaucoup, mais le plus difficile pour nous tous, était de créer une véritable alchimie familiale. On s’est beaucoup amusé à tourner les moments en famille, on a ri, on s’est soutenu… Les scènes de confrontations parents et enfants, étaient puissantes, au point de se sentir désolé après le tournage pour ce qui arrivait aux personnages.
Est-ce que la vie de Manuel résonnait avec ton expérience personnelle ?
Sans aucun doute. Bien sûr, c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai accepté le rôle. Je m’identifiais à Manuel. Même si mon expérience personnelle n’était pas aussi conflictuelle que la sienne… Devoir rétablir les liens avec vos propres parents ou frères et sœurs, c’est quelque chose qui, je crois, nous arrive à tous qui traversons cette situation. Non pas parce que nous sommes une personne différente, mais parce que nous commençons à affronter la vie avec une autre dimension, plus personnelle.
Comment les jeunes gays grandissent en Argentine ?
En Argentine, je crois que les choses sont en train de changer et c’est bien ! Je pense que le fait d’avoir un homosexuel dans la famille est de plus en plus accepté. C’était quelque chose qui était hier encore un sujet tabou : il fallait le camoufler ou « y remédier ». Il y a encore beaucoup à faire, il y a beaucoup de familles qui n’osent pas ou ne veulent pas affronter la situation. Ce que j’espère Des secrets dans le placard, c’est que cela bouscule de nombreuses familles, que ça incite des parents ou des enfants qui traversent cette période à parler, à accepter et à vivre d’une manière plus saine. Dans mon cas, quand j’ai pu en parler avec mes parents, tout est devenu plus calme et je me suis senti beaucoup plus libre qu’avant, et ça, ça n’a pas de prix.
As-tu des projets et lesquels ?
J’ai quelques projets pour ce début d’année, mais je ne peux pas dire grand-chose. J’ai très hâte que le film puisse enfin sortir en Argentine, ce qui, en raison de la pandémie, n’a pas encore été possible. En tout cas, je suis heureux qu’il ait pu être présenté en avant-première dans différents festivals à travers le monde et qu’il y ait un si bon accueil du public. Des spectateurs m’écrivent d’un peu partout pour me dire qu’ils se sont identifiés à Manuel, qu’il leur rappelle leur adolescence ou leur jeunesse. C’est un travail accompli dont je suis fier et en tant qu’acteur, j’aime pouvoir entrer dans la vie personnelle des gens.
