Quand Gabriel Attal assume ouvertement son homosexualité devant l’Assemblée nationale
Le premier chef du gouvernement français ouvertement gay a livré mardi 30 janvier un discours historique pour la visibilité LGBT.
Vingt jours après avoir été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, Gabriel Attal a tenu hier son premier discours de politique générale devant l’Assemblée nationale.
Pendant près d’une heure et demi, il a détaillé les grands axes qu’il souhaite défendre au sein de son gouvernement. Nous laissons les médias plus aptes à parler politique prendre le soin de commenter ses mesures. Mais nous pouvions difficilement passer à côté de la fin de son discours qui marque un pas supplémentaire pour la visibilité des LGBT.
En effet, plus de dix ans après les débats sur le mariage pour tous et les discours enflammés de soutien de Christiane Taubira, un Premier ministre (qui plus est le plus jeune de l’histoire française) assume publiquement son homosexualité devant l’Assemblée.
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“Être Français en 2024, c’est dans un pays qui, il y a dix ans seulement, se déchirait encore sur le mariage pour tous, pouvoir être Premier ministre en assumant ouvertement son homosexualité“, déclare-t-il sous les applaudissements avant de conclure “Je vois la preuve que notre pays bouge, que les mentalités évoluent.“
Voir le passage à 1 minute 50 :
Assumer sans revendiquer
Gabriel Attal a été outé en 2018 par l’avocat Juan Branco dans son livre Crépuscule. Il a ensuite évoqué son homosexualité dans plusieurs interviews. Néanmoins, celui qui a été pacsé avec le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné, s’est toujours défendu d’être le porte-parole de la communauté LGBT. “J’ai toujours considéré qu’on pouvait l’assumer sans la revendiquer. Je me demande si la porter comme une bannière ne contribuerait pas à en faire un truc anormal” expliquait-il en 2019 au magazine Closer.
Parallèlement, le discours de Gabriel Attal a également été lu, comme le veut la tradition, au Sénat. C’est Bruno Le Maire qui s’en est chargé. Le ministre de l’économie n’a évidemment pas omis le passage où Gabriel Attal évoque son homosexualité. Ironie de l’histoire, Bruno Le Maire s’était abstenu lors du vote pour le mariage pour tous.