De Panayotis Pascot à Arthur Dreyfus, les livres LGBT de la rentrée
Rentrée littéraire oblige, Jock est allé fouiller dans les rayons des librairies pour y dénicher quelques pépites romanesques, poétiques, intimes, culturelles et sexuelles
Prends-moi la main
Arthur Dreyfus n’aime pas ce qui est court. Son précédent et incroyable roman, Journal sexuel d’un garçon d’aujourd’hui, comptait 2000 pages — et il fallait bien cela pour détailler à l’infini la sexualité frénétique de l’auteur. Cette Troisième main ne comporte que 500 pages (!), ce qui n’est déjà pas mal. Mais aucune n’est inutile pour ce conte aux limites du fantastique dont le héros, au lendemain de la Première Guerre mondiale, se retrouve avec une troisième main très autonome et très utile greffée sur le ventre. Avec humour, l’auteur suit ses aventures multiples et ses rencontres de tout poil, ses voyages à travers l’Europe. Il en fait un drôle de monstre au milieu d’autres monstres. Objet singulier dans la littérature française contemporaine, ce livre est un vrai bonheur.
Arthur Dreyfus, La Troisième main, éd. P.O.L., 24 €.