Couple : Vous êtes plutôt du genre « Les opposés s’attirent » ou « Qui se ressemble s’assemble » ?

Les études sur le sujet s’accumulent et se contredisent toutes les unes après les autres. La force d’un couple ne serait pas seulement une affaire de sentiments mais aussi de complémentarité (ou non) des personnalités. Et vous, qu’en pensez-vous ?

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Depuis des siècles, on nous abreuve d’histoires d’amour où les protagonistes sont l’exact opposé l’un de l’autre. De Roméo et Juliette à West Side Story en passant par toutes les rom-com de Noël, les amoureux viennent de deux mondes différents. Et c’est cette différence qui ferait le grand amour. Même Disney nous a narré l’histoire d’une Belle et d’un Clochard, c’est dire… De là à nous forger une image du couple idéal, il n’y a qu’un pas. Mais ne serait pas un peu plus compliqué que ça ? Ne rêve-t-on pas, au plus profond de soi, de rencontrer quelqu’un qui partagerait les mêmes goûts, les mêmes passions que soi ? Ne recherche-t-on pas sincèrement son alter ego plutôt que son exact opposé ? L’amour n’est jamais simple. Le couple l’est encore moins. Alors une bonne fois pour toute, la différence serait-elle la clé de la réussite d’un couple ?

Les opposés s’attirent, c’est bien connu

L’adage viendrait de nos cours de physique. Le positif d’un aimant attire le négatif d’un autre. C’est devenu une règle d’or dans l’imaginaire de l’histoire amoureuse. On voit assez bien la fashion victim sophistiquée et branchée, fantasmer sur l’agriculteur au muscles saillants et au visage brulé par le soleil. Le Scandinave craquerait plus sur le Méditerranéen, le brun sur le blond… On a même construit les principes de notre sexualité sur ce principe : un actif va avec un passif et vis versa.

Le problème, si on suit cette théorie, c’est de savoir communiquer, malgré ces différences. L’engueulade est-elle la base du couple idéal ? Ou bien trouve-t-on plus excitant tout ce qu’il y a découvrir (et qui nous est inconnu) chez quelqu’un qui est notre exact opposé ?

Qui se ressemble s’assemble, c’est évident 

D’après une étude américaine, on serait sujet plus naturellement à choisir pour ses relations (qu’elles soient amicales ou amoureuses) des personnes qui partagent un maximum de points de vue communs avec soi. On serait attiré inconsciemment (ou consciemment) par les gens qui pensent, ressentent, vivent les mêmes choses que soi. On aime le sport et, comme par hasard, notre entourage aime aussi le sport. C’est encore plus flagrant pour la politique ou la religion. Dans ce dernier cas, aimer quelqu’un d’une autre religion relève plus de l’ouverture en commun sur les différences des autres que de l’anomalie amoureuse.

Mais vivre une relation amoureuse avec quelqu’un qui a une vision du monde semblable à la vôtre, n’est-ce pas aussi s’enfermer dans un monde idéal et autocentré ? Avoir des perspectives différentes des nôtres, cela peut aussi être enrichissant.

Et s’il n’y avait pas de règle en la matière

Et si on allait jeter un coup d’œil auprès des couples qui ont fait preuve de solidité. Nos grands-parents, par exemple. Sont-ils différents ou complémentaires ? Force est de constater qu’il n’y a pas forcément de règles mais que la complémentarité entre deux personnes semble former des couples qui durent plus longtemps.

Pourquoi donc aujourd’hui a-t-on l’impression que le couple est une notion plus fragile qu’avant ? Peut-être à cause des applications de rencontres et des algorithmes, qui veulent à tout prix nous faire rencontrer « la personne parfaite ». Et c’est souvent quelqu’un qui nous ressemble.

Car se reconnaître un peu dans la personne que l’on aime, c’est bien. Mais ouvrir le champ des possibles et de l’inconnu avec quelqu’un d’opposé à soi, c’est pas mal non plus.

Tu en veux encore ?