Willy, Monsieur Ours 2023 : « Pendant un an, je serai l’image de cette communauté que j’aime tant »
A peine sorti du Gibus où il a été couronné Monsieur Ours 2023, Willy a accepté de répondre aux questions de Jock. Surpris, heureux, conscient de ses nouvelles responsabilités, il nous parle de cette expérience dingue qui a commencé il y a deux ans déjà…
Parle-nous de toi…
Je m’appelle donc Willy. J’ai 27 ans. J’habite Paris depuis trois ans. Auparavant, j’ai passé plusieurs années au Mans, c’est là où j’ai fait mes études… Enfant, j’ai habité avec ma maman à Londres.
À quel moment as-tu décidé de t’inscrire à l’élection de Monsieur Ours ?
J’avais pensé m’inscrire en 2020 [l’année où l’élection a été annulée à cause du Covid]. Mais comme je n’habitais pas à Paris à l’époque, je me disais que ce serait compliqué, que je ne pourrais pas être présent comme j’ai pu l’être cette année. J’étais plus jeune, je n’avais pas forcément les mêmes moyens… Et aussi je pensais que je n’avais pas ma place dans ce concours. Cette année, des amis m’ont motivé à m’inscrire. Je me suis dit que c’était le moment…
Comment as-tu préparé ta candidature ?
Je me souviens que c’était un dimanche matin. J’étais dans mon lit et j’ai reçu un message d’un de mes potes qui me disait : « Allez, les inscriptions sont ouvertes. Lance toi ! » J’ai ouvert mon téléphone et j’ai regardé les photos qui me plaisaient bien, qui me ressemblaient le plus. Je n’avais pas envie de faire spécialement des photos pour le concours. Il fallait que ce soit moi !
Quel a été ton meilleur moment de tout le processus de l’élection ?
Les rencontres avec les gens qui me reconnaissaient dans les bars comme au Bears’ Den. Mais surtout, mon meilleur souvenir restera la croisière. J’en avais jamais faite. Quelle ambiance ! La météo était au rendez-vous. Les gens étaient très sympas sur le bateau.
Comment s’est passée la rencontre avec les autres candidats ?
On s’est rencontrés pour la première fois lors du shooting des photos officielles par Valentin Folliet. On ne se connaissait pas. On était un peu intimidés. En plus, je n’avais jamais posé pour des photos. J’ai dû composer, me laisser guider. C’était pas évident. Je ne suis pas forcément à l’aise avec mon corps. Le haut, ça va, mais le bas, pas du tout ! On m’aurais demandé de faire un nu intégral, je ne suis pas sûr que j’aurais pu le faire ! Aujourd’hui, les six autres candidats sont des vrais amis…
Pourtant pendant l’élection, ta timidité semblait avoir disparu…
Grâce au public. Quand les gens t’encouragent, semblent être sensibles à ce qu’ils voient, forcément, ça te libère. Tu prends confiance en toi et tu en donnes un peu plus. Pourtant pendant les répétitions, ce n’était pas gagné. Pour aucun d’entre nous. J’avais peur du ridicule et ça a disparu dès que je suis monté sur scène.
Tu pensais gagner ?
Pas du tout. Je m’étais fait des pronostics et je n’étais pas dans le Top 3. Quand j’ai entendu mon nom, je n’y croyais pas. Même aujourd’hui, je doute encore. C’était irréel. Les bras m’en tombaient. Et tout de suite derrière, les gens qui venaient m’embrasser, me faire un câlin, me féliciter, prendre des selfies avec moi… Et ce n’est vraiment pas désagréable (Rires). Puis les messages sur les réseaux sociaux, c’est dingue. Je n’ai dormi que trois heures après l’élection et en me réveillant, j’avais reçu au moins 80 messages. Et ça n’arrête pas. C’est assez impressionnant…
Quel Monsieur Ours vas-tu être ?
Je veux rester le même Willy qu’avant. Je veux garder ce goût d’aller vers les autres. Le fait d’être Monsieur Ours te donne le « privilège » d’aborder les gens plus facilement. Il ne faut pas oublier que je suis timide. L’écharpe va m’aider à aller vers des personnes avec qui je n’aurais jamais imaginer pouvoir échanger ou partager… Je ne vais pas apporter la paix dans le monde, mais je ferai tout pour être à l’écoute, modestement. Je sais que ce n’est pas toujours facile de parler aux autres quand on a des soucis d’estime de soi. Le titre de Monsieur Ours me donnera la responsabilité d’être là pour tous les Ours. Attentif…
Tu te sens un vrai Ours maintenant ?
Je me sentais déjà Ours avant, je fréquentais les endroits Bear. Mais je me sens enfin appartenir à un groupe. Pendant un an, je serai l’image de cette communauté que j’aime tant. En France, mais aussi ailleurs. Et si je ne suis pas là, j’ai deux merveilleux dauphins qui pourront représenter les Ours de Paris parfaitement !
