Témoignage : « J’ai posé nu pour un cours de dessin »
Être modèle vivant en tenue d’Adam devant une dizaine de dessinateurs amateurs pour une séance de deux heures, tel était le défi lancé à un de nos collaborateurs. L’expérience a été troublante, surprenante et désarçonnante aussi… Témoignage.
« Laurent est un artiste. A la fois dessinateur, peintre et sculpteur, il donne aussi des cours privés à des amateurs soucieux de vouloir apprendre les bases du croquis. Je ne suis pas particulièrement pudique mais quand Laurent m’a proposé de venir chez lui pour poser nu lors d’un cours qui devrait durer environ deux heures, je ne savais pas quoi lui répondre.
C’est sur un site de naturistes qu’il m’a contacté. Après avoir hésité quelques jours, j’ai accepté. Rendez-vous pris pour la semaine d’après. Je n’en menais pas large. Le jour dit, j’arrive chez Laurent. Il me présente ses élèves : de 22 à 69 ans, ils sont tous différents. Mais encore habillé, je me sens scruté. Une femme d’une cinquantaine d’années me demande si j’ai déjà vécu ce genre d’expérience. Comme je réponds par la négative, elle ajoute que c’est mieux, plus spontané et, beaucoup plus drôle. Cette remarque m’a fait paniqué. Je voulais bien poser, mais pas qu’on se moque de moi. Laurent me rassure en me disant qu’elle fait le coup à tous les modèles. Il me propose de me déshabiller dans sa chambre. Je rejoins tout le monde dans l’atelier nu comme un ver. »
« Un corps normal ! »
« Il y a un matelas recouvert d’un drap sur une estrade au milieu de l’atelier. Je suis invité à me poser là, dans la position qui me convient le plus. Laurent m’explique que la première heure, c’est moi qui choisirai les positions et qu’ensuite, c’est lui qui me proposera des poses… Je m’assieds donc normalement sans vraiment choisir quelque chose de particulièrement artistique. L’estrade au milieu de la pièce et les élèves installés en cercle tout autour de moi font que tout mon corps est exhibé. Y compris mon sexe.
Laurent commence son cours en demandant à tout le monde de dessiner la forme de mon corps dans sa globalité, qu’ils reviendront sur les détails ensuite. Il ajoute “Aujourd’hui, nous avons de la chance, nous avons un corps normal : nous devrons donc chercher les muscles !” Pas vraiment le genre de phrase sensée flatter mon égo ! »
Rester digne…
« Il règne dans l’atelier un silence impressionnant. A peine troublé par les remarques un peu sèches de Laurent. J’entends le bruit des mines sur les feuilles de dessin. J’essaye de penser à autre chose, mais je suis obnubilé par la pose d’après. Comment me mettre ? Quoi faire ? Et surtout, rester digne à tout prix. Je ne peux m’empêcher de regarder un des élèves, terriblement sexy, qui sourit en dessinant. J’ai peur d’avoir des sensations incontrôlables.
Mais en fait, dix minutes par pose, ça semble long et c’est très court à la fois. Ça me permet de reprendre mes esprits. J’ai osé une pose un peu acrobatique : ça n’a pas loupé, j’ai eu une crampe. Fou rire générale dans l’atelier. On passe ensuite aux positions proposées par Laurent. Il me fait m’asseoir et me tord le haut de mon corps pour que les élèves dessinent un plan sur mon épaule. Je trouve la position très bizarre ! »
Gros plan
« Les positions s’enchainent et Laurent décide de laisser choisir à chaque élève une partie de mon corps et de le “croquer” en gros plan. Je ne sais pas sur quoi ils travaillent mais je vois leurs yeux me scruter, me fixer, me caresser presque… Et les commentaires de Laurent continuent. “Son orteil gauche est plus petit !” ou encore “Concentre-toi, tu fais commencer le haut de la cuisse beaucoup trop bas… ” J’ai l’impression d’être un Picasso. Je commence à complètement oublier que je suis nu quand Laurent annonce que la séance est terminée et me propose d’aller me rhabiller. Presque frustré. Je passerai une heure encore avec eux pour voir le résultat des croquis. Certains sont vraiment très réussis, d’autre beaucoup moins. Ma cuisse que l’élève sexy a croqué est parfaite ! »
