Little Monkey, le photographe belge qui montre le charme des garçons

PlutÎt que de parler de beauté, Little Monkey préfÚre aborder le charme. Selon lui, tout le monde a du charme et peut le découvrir à travers la photographie. Chez Jock, on a adoré son naturel et sa gentillesse, toujours au service des autres


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Parle-nous de toi… Ton histoire ? 

Ouh là là ! Que dire… Je vais faire bref, car je n’aime pas beaucoup parler de moi. Je suis un jeune homme [oui, même à 40 ans], épicurien de la vie, né à Bruxelles et qui adore sa ville. D’un point de vue professionnel, j’évolue à mille lieux de ma passion, car je suis responsable de plusieurs services sociaux qui viennent en aide aux personnes. La photo me permet justement de casser mon quotidien en développant un côté plus artistique, plus fou… 

D’où vient ton pseudo artistique ? 

A vrai dire, c’est assez simple, j’adore les singes. Lors de mes nombreux voyages, j’ai souvent eu l’occasion d’en croiser, notamment dans un magnifique « Monkey Temple » en Inde ; et j’en suis tombé amoureux après avoir immortalisé ce moment avec 4-5 singes sur moi lors d’un autre voyage en Thaïlande. Je trouve que le singe est un animal intelligent, marrant, farceur… Et cela correspond bien à ma personnalité pour me définir en tant qu’artiste. Et pour la particule « Little » qui précède le « Monkey », c’est parce que je ne suis pas très grand et je trouve que cela apportait une petite touche personnelle en plus ! 

Sur ton site, tu dis que tu es à la recherche du « charme ». C’est quoi le « charme » pour toi ? 

En effet, j’aime plutôt parler de « charme » que de beauté, car je pars du principe qu’on en a tous, peu importe notre physique. Pour moi, le « charme » va au-delà d’un corps. C’est un ensemble qui représente une personne. Il faut y ajouter la personnalité et l’âme de celle-ci. Ma démarche dans la photographie est d’ailleurs d’un peu casser les codes que peuvent nous renvoyer la société et les médias sur les « canons sociétaux ».

Sur Instagram ou sur mon Book, les modèles sont assez éclectiques et c’est une réelle volonté de ma part. Lors de la réalisation d’un shooting, je vais tout faire pour sublimer la personne qui est devant moi, mais de manière naturelle. Il est important pour moi de montrer le modèle comme il est, sans artifice, en trouvant les bons angles et la bonne lumière pour faire ressortir le meilleur. 

Comment trouves-tu tes modèles ? 

À mes débuts, il s’agissait de personnes qui étaient autour de moi et qui m’ont permis de développer ma passion. Puis ponctuellement, il m’arrivait de contacter d’autres modèles afin d’avoir de nouveaux visages. Aujourd’hui, c’est assez rare que je le fasse, sauf si j’ai un coup de cœur artistique, car je préfère laisser les modèles faire la démarche. Cela montre, d’une part, que mon univers plait au modèle et d’autre part que sa motivation et son implication sont totales. Pour moi, il est essentiel que la personne adhère à mon univers artistique pour qu’elle puisse être en confiance et ainsi garder le naturel qui va nous permettre de faire de beaux clichés. 

Tu aimes la nudité ? Quel est ton propre rapport personnel avec la nudité ? 

Oui, c’est vrai, mais cela n’a pas toujours été le cas, car à mes débuts j’étais un peu plus « puriste ». J’ai découvert le nu artistique en développant ma passion et avec le temps et l’expérience, je me suis senti plus en confiance et légitime dans ce style. Je trouve que la nudité apporte une forme de liberté et un retour aux sources. Pour moi, un nu est beau, quand on joue avec les courbes du corps et les regards, en apportant de la pureté, de la sensualité, sans connotation. 

Pour répondre à la seconde partie de ta question, je dois rester entier et admettre que je n’ai pas toujours eu un bon rapport avec mon corps.  C’est probablement cette particularité qui m’a guidé vers la photo à l’adolescence, puisqu’avant de photographier les autres, je faisais des autoportraits pour m’accepter.

Aujourd’hui, je peux dire que j’ai plein de « charme », que je suis une personne dynamique qui est bien dans ses baskets. En tout cas, la photographie peut avoir ce côté « magique » et thérapeutique d’augmenter la confiance en soi et c’est souvent ce style de shooting que j’apprécie le plus… 

Dans tes photos, il y a une extrême douceur dans le regard des modèles…

Oui, ça fait partie de mon approche. J’aime montrer la personne avec simplicité, dans un univers doux, pur et naturel. Les regards sont souvent présents sur mes photos, car ils apportent une forme d’authenticité, de l’émotion mais surtout une âme à l’image. 

Tu es un des rares photographes qui fait sourire ses modèles, comment fais-tu ? 

C’est simple, je pense qu’il est impossible de ne pas rire durant un de mes shootings. Je suis un vrai « Monkey », je rigole beaucoup et j’essaie toujours d’avoir les mots justes et bienveillants pour créer une belle complicité. Pour moi, sourire, c’est la vie et je dis souvent : « Une journée sans rire, c’est une journée de perdue » ! 

Comment construis-tu les histoires de tes photos ? Quelle part laisses-tu à l’improvisation ? 

Un shooting avec moi, c’est une co-construction, c’est essentiel que je laisse de la place au modèle et que celui-ci participe à la création. Dans un premier temps, je vais discuter avec la personne pour comprendre sa démarche, ses attentes et voir si cela rencontre mon univers. Ensuite, à partir des envies du modèle, le shooting va se construire, car il est important pour moi que la personne soit à l’aise et en confiance pour garder le naturel et permettre de faire du bon boulot. 

Au moment du shooting, on partira des idées qu’on aura échangées préalablement, mais en laissant également la place au côté spontané. Je m’adapterai à ce que la personne a à m’offrir pour qu’on puisse évoluer ensemble et laisser une complicité s’installer. C’est dans ces moments qu’on sera souvent le plus créatif et que les meilleurs clichés seront réalisés.

Retrouvez Little Monkey sur Instagram et sur son site

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