On a rencontré Tomás Matos, la révélation drôlissime de « Fire Island » !
Le casting haut en couleur du film qui nous a emballé est pour beaucoup dans le succès de « Fire Island ». Parmi les comédiens (tous LGBT+), on a remarqué Tomás Matos pour sa gouaille et surtout parce qu’il ressemble à beaucoup de gays. Rencontre.
Comment as-tu été choisi pour jouer dans Fire Island ?
Le directeur de casting du film m’a trouvé via les réseaux sociaux ! Je créais des vidéos sur Instagram sur la façon de faire des empanadas et d’autres tutoriels de cuisine, sous le pseudo « Empanada Papi », un truc très drôle et second degré. On m’a dit d’apporter pour le casting toute l’énergie que j’avais dans mes vidéos. Alors je me suis dit « Oh werk, ce sera facile. Je serai juste moi… »
Comment s’est passé le tournage ?
Ce fut l’une des meilleures expériences que j’ai eues jusqu’à présent. Faire partie de tout un casting queer est quelque chose dont je me souviendrai longtemps. Je pense qu’en raison du fait que nous appartenions tous à la communauté LGBT+, il y avait un sentiment de sécurité sur le plateau. J’ai pu être moi-même sans jugement ou sans peur qui accompagne parfois le fait d’être la seule personne queer dans un groupe… Personne n’a eu ce sentiment épouvantable de devoir « divertir ». J’avais l’impression d’être en famille.
En France, on pense souvent que toutes les personnes LGBTQ+ passent leurs vacances sur Fire Island. Es-tu toi-aussi parti en vacances avec des amis sur cette île ?
(Rires) Oui, je suis allé à Fire Island plusieurs fois par le passé ! Et ça a été mémorable et extrêmement désordonné. Mais à refaire, je referais la même chose…
Tu travailles beaucoup à Broadway. Vas-tu y retourner ou envisages-tu de développer ta carrière au cinéma ?
Je pense que je commence à ouvrir le chapitre cinéma et télévision du “livre de ma vie”. Broadway a été extraordinaire pour ma carrière, et j’ai hâte de voir ce qui m’attend après Fire Island.
Ton rôle dans Fire Island est flamboyant. Et pourtant, ce n’est pas caricatural. Est-ce important aujourd’hui de montrer plus de personnages comme Keegan au cinéma ou à la télévision ?
Absolument. Je pense que ce n’était pas caricatural pour la simple raison que j’étais moi-même. Je ne mettais pas un masque de gay ou je ne jouais pas un gay, j’étais simplement gay. Je pense qu’il est plus important que jamais de voir l’authenticité représentée dans les médias, car cela montre à ceux qui regardent que c’est bien d’être soi-même. L’authenticité est contagieuse, et personne ne peut te ressembler mieux que toi, baby !
As-tu lu Orgueil et préjugés, le classique de Jane Austen dont est inspiré Fire Island ? Si oui, penses-tu que tu ressembles vraiment à Kitty ?
(Rires). J’ai lu Orgueil et préjugés ! C’était une lecture obligatoire au lycée. Je n’étais pas le meilleur élève, mais je me souviens très bien de la version abrégée ! Je ne sais pas si je ressemble vraiment à Kitty, mais je respire définitivement son esprit. #Chatte
Fire Island traite de beaucoup de thèmes dont on parle peu d’habitude : racisme anti-asiatique, chemsex, pauvreté chez les gays… C’est important pour toi qu’on sorte des clichés sur notre communauté ?
Parler de ces thèmes (dont on ne parle normalement pas) nous permet de vraiment nous regarder à l’intérieur pour aller à la racine même du problème… Je suis tellement reconnaissant de l’ampleur de la diffusion du film parce que je pense que beaucoup de gens peuvent s’identifier à tous ces problèmes.
En dehors de la scène et des plateaux de cinéma, quelles sont tes passions ?
Eh bien, j’aime cuisiner, j’aime faire du sport, j’aime aussi les longues balades à vélo, et j’aime “Kiki” avec mes filles (ndlr : faire la fête). Oh, et j’adore jouer aux jeux vidéo. Un vrai Gaymer !
As-tu d’autres projets en cours ?
En ce moment, je suis en répétition pour Broadway Bares, qui aura lieu le 26 juin à la salle de bal Hammerstein ici à New York ! Il s’agit d’une collecte de fonds Stripathon au profit de Broadway Cares/Equity Fights AIDS, une organisation à but non lucratif qui aide les personnes dans le besoin !
