Instaboy : Fred, le chanteur qui danse

Sur Insta, il affiche un air sĂ©vĂšre pour sa photo de profil, sous le pseudo de fredux1. Mais c’est sous son nom d’artiste, ANCELOT qu’il gagne en notoriĂ©tĂ© et conquiert les coeurs. Artiste multi-talent, chanteur et danseur, il nous raconte tout
ou presque.

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Il est né à Grasse et a grandi à Boulogne-Billancourt. Ce bogosse de 36 ans apparaît, selon les éclairages, blond ou châtain clair même si Gyzel Schatzi, l’ébouriffante drag qui ensorcèle les nuits parisiennes, ne cesse de répéter qu’il est roux. Et ça lui va très bien, car cette jolie barbe parsemée de poils blonds et roux illumine un joli teint clair. Il termine sur les chapeaux de roue un premier semestre riche d’un agenda professionnel ultra-rempli. Il a participé à l’aventure du show Folle Illusion, aux côtés de Léona Winter et des drags les plus incendiaires de Paris. Comme le show, surtout composé de prestations chantées en direct, a cartonné, on pourra y retrouver Fred à la rentrée.

Pour celui qui a chanté au Moulin Rouge et au Stade de France, ce fût la réalisation d’un rêve : « La nouvelle Eve est un lieu extraordinaire et j’ai surtout aimé faire partie d’une troupe qui a donné plusieurs représentations, c’est très différent du spectacle en one-shot et c’est quelque chose que je n’avais pas pu vivre. Mais j’ai dansé au Ju ou au Tata Burger, bien plus petits et j’ai adoré aussi. » Il se produit aussi aux Follivores, toujours aux côtés de Gyzel et sera présent tout l’été à la  Bitch Party. Avec Gyzel, Myke – un autre danseur- et Icee Drag On, Fred appartient aussi à une mini-troupe pour se produire à Toulouse, Nantes, La Rochelle, Lyon… « J’ai bien kiffé Nantes et le club Garçons, un super accueil, beaucoup de chaleur, un contact humain facile et simple. Et à Paris, j’ai chanté à l’Alcazar, dans une ambiance festive et bon enfant. » 

Un heureux hasard

Il a même chanté les louanges de Jésus avec le Chœur Gospel de Paris de George Seba. « Cette chorale, je n’y suis pas entré par conviction, mais pour apprendre d’autres techniques que celle de chanteur leader, appréhender des nuances afin de faire plus tard mes propres chœurs en studio. » Quelles sont ses influences musicales ? « Le gospel, le blues, la soul, ces musiques font partie de ma culture même si je prépare aujourd’hui un album plutôt pop, multi-influences. Car je me sens d’abord chanteur, c’est mon premier métier et celui que j’ai exercé le plus longtemps, même si j’ai pu remplacer, par hasard, un danseur pour Gyzel. »

Il met la touche finale à un EP et à un clip qui sera disponible pour une diffusion à la Marche des fiertés et cette fois, il s’accompagne au piano, en anglais. Sur Insta, à la différence des artistes qui jouent beaucoup des prises de vue qui ne cachent pas grand-chose, Fred partage des visuels élégants, raffinés, avec une réserve de gentleman, un peu mystérieuse. Est-ce que c’est voulu ? « Je ne me rends pas compte, je suis encore en train de travailler sur mon image car je suis à l’origine complexé, je travaille sur l’estime de soi. » Complexé, lui ? On tombe de notre chaise ! « Quand tout s’est enchaîné, je me suis trouvé très exposé, le public peut être très exigeant sur le physique. Je n’étais pas sûr de moi, j’ai du travailler sur moi et me protéger. Et j’aime le côté élégance british… »

A l’exception d’une proposition de plan à trois, assez directe, il juge que le public gay se comporte avec finesse, sans lourdeurs insistantes. Ce célibataire fréquente les applis et nous assure ne pas avoir de type d’homme : « Mes ex sont très différents. » Quelle qualité faut-il pour le séduire ? « Il faut juste être drôle ». Vous voilà prévenus…

Tu en veux encore ?