Hommes Made Images : le photographe qui aime les garçons en sous-vêtements

Avec un style de photos qui lui est propre, Stéphane, aka Homme Made Images aime les corps au naturel. Ce n’est donc pas innocent s’il s’est fait une spécialité de la photo en sous-vêtements. Avec un brin d’esthétique des années 60-70. On aime !

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Qui es-tu ? D’où vient ton nom d’artiste ?

J’aime bien l’idée de me « cacher » derrière ce pseudo. Je trouve amusant de ne pas trop me dévoiler et de ne mettre en avant que mon travail photographique. Pour moi beaucoup trop confondent les deux et se « perdent ». Marseillais d’origine (et profondément marseillais), installé à Bordeaux depuis 4 ans pour des raisons professionnelles, je suis issu d’une famille de médecins. J’ai un parcours universitaire plutôt classique suivi de différentes expériences professionnelles dans les relations presse, l’événementiel puis le transport aérien, mon métier actuel. J’aurais pu me nommer le photographe volant aussi… Rires.

Comment trouves-tu tes modèles ? 

Mon mode de recrutement a évolué au fil du temps. A mes débuts, j’ai pris des amis et amis d’amis pour cobayes. Tant que tu n’as pas un minimum d’expérience, personne ne veut poser pour toi et surtout personne n’a confiance en toi donc tu rames et tu utilises ton cercle de connaissances. Maintenant c’est plus facile, les modèles me contactent essentiellement sur Instagram. Aujourd’hui, c’est un mix entre Instagram, les réseaux sociaux, les connaissances et aussi, de temps en temps, des inconnus que j’aborde dans ma vie de tous les jours. Ce qui demande un peu de courage mais je suis souvent bien accueilli.

Tu travailles beaucoup pour des marques de sous-vêtements. Comment fais-tu pour personnaliser chaque slip ou maillot de bain ?

Pour ça, j’utilise plutôt des modèles que je connais et avec qui j’ai l’habitude de travailler car j’adapte au mieux les sous-vêtements et maillots de bain à leur physique et leur personnalité, je connais leur univers.  Je peux aussi, par ce moyen justement, faire porter des sous-vêtements à « contre-emploi » par un modèle. Ça peut être marrant ! 

Tu joues beaucoup avec l’ombre et la lumière. Pourquoi ?

C’est vrai ! Déjà, parce que je trouve que c’est au travers de la lumière et des ombres qu’on donne vie à une photo avec plus ou moins de contraste en fonction de ce qu’on veut montrer. C’est aussi ce que je préfère sur une séance photo et je suis passionné par le fait d’utiliser la lumière pour obtenir le rendu que je souhaite. Et pour finir, je trouve que ce jeu d’ombres est adapté à la photographie masculine et qui plus est de nu, il sublime le corps de l’homme à la perfection et souvent ça évite un effet plat, sans intérêt et vulgaire à ce type d’images. 

Tes photos sont intemporelles. Certaines semblent sortie d’un album très homo-érotique de Bob Miser des années 60, d’autres sont résolument modernes et actuelles. Est-ce voulu ?

Je suis absolument ravi qu’on me pose cette question et aussi très fier car c’est exactement ce que je cherche à faire. C’est l’univers que j’aime plus que tout. Je prends ça comme un immense compliment. Bob Miser est le photographe qui m’inspire le plus et qui, je crois, m’a toujours accompagné. Je suis captivé par cet univers, l’ambiance et les modèles de l’époque qui, pour moi, sont tout ce que j’aime esthétiquement. Dans le même temps, je vis dans mon époque sans nostalgie et je shoote aussi pour les gens de mon époque.

Quel est ton rapport à la nudité très présente dans ton travail ?

J’ai un rapport très simple à la nudité dans le sens où celle-ci est au service de mon travail, que c’est ma marque de fabrique et qu’au départ, je ne faisais que du nu. Tout est question de gestion de la mise en scène et de la lumière, la nudité peut être frontale et sans une once de vulgarité… Je n’ai aucun problème avec le fait de photographier le corps masculin nu. Ce sont les gens qui ont souvent des problèmes avec ça. Il y a aussi quelques vieilles idées reçues qui persistent.

Quel est ton plus beau souvenir de photographie ?

J’en ai tellement, je ne vais pas en trouver un en particulier, c’est une succession de souvenirs, de visages, de lieux de rencontres incroyables ! Mais je dirais peut-être mon premier shooting avec un de mes modèles, Romain. Il avait alors 18 ans. Il en a 28 aujourd’hui et nous continuons à travailler ensemble. Nous avons construit une belle amitié. Entre sa transformation physique et mon évolution photographique, c’est un souvenir émouvant. 

As-tu des projets en cours ?

Oui. Toujours… Je suis en permanence en train d’imaginer ce que je pourrais faire pour la suite. J’ai des projets avec des marques de lingerie et beachwear. J’aimerais aussi collaborer avec des supports papiers ou numériques. J’ai un projet que j’aimerais réaliser qui serait de réunir plusieurs modèles dans un lieu sur plusieurs jours pour justement recréer l’ambiance de Bob Miser et de shooter une grosse série pour en faire un livre ou tout au moins des tirages sur support papier. J’espère le réaliser bientôt ! C’est un gros travail en amont. To be continued ….

Vous pouvez retrouver Hommes Made Images sur Instagram

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