Poils : on garde ou on rase tout ?

Tondre, raser, Ă©piler ses poils
 Le rapport Ă  la pilositĂ© chez les gays est fort. L’épilation est un sacrilĂšge pour les amateurs de toison. Les hygiĂ©nistes rĂ©torquent que garder ses poils serait signe d’un manque d’hygiĂšne. DĂ©bat sans fin. Jock.life tente d’y voir plus clair


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L’épilation était, jusqu’à il y a quelques années, l’apanage de la gent féminine. Depuis quelques temps, cependant, les femmes s’élèvent contre le « diktat » sociétal de l’épilation et des stars commencent à arborer des aisselles poilues en signe de « résistance ». En 2019, une jeune britannique de 21 ans, lance même le #januhairy (littéralement le mois de « janvier poilu ») où on cesse de s’épiler… Chez les gays, le discours est beaucoup plus subtil et clivé. Il y a d’un côté toute une partie de la communauté pour qui le poil est un élément à part entière de l’identité, que ce soit sur le torse, le pubis ou même avec la barbe et la moustache… Et d’autres, qui préfèrent de loin un corps glabre libre de toute entrave pileuse. Ils prennent soin de leurs poils, les tondent ou les rasent. Les plus radicaux choisissent l’épilation. Les gays italiens et espagnols ont été des précurseurs en la matière. À leur décharge, les températures estivales rendent les toisons assez inconfortables… Alors ? L’épilation, pour ou contre ?

« Les poils, c’est naturel… »

La pilosité est souvent associée chez les gays à la virilité. Garder ses poils serait donc plus masculin. Même si c’est évident chez certains garçons très velus, ça voudrait dire que si on n’est pas très poilu, on serait moins viril. Le raccourci est plutôt audacieux et relève du manque d’expérience. En fait, les gardiens du temple Poil assurent qu’il faut respecter ce que la nature a fait de notre corps. C’est d’ailleurs l’argument de quelques naturistes (contredit aussitôt par d’autres naturistes qui pensent que nu veut dire « entièrement nu ») qui disent qu’il faut laisser son corps tel qu’il est. L’idée même de s’épiler les rend malade. D’autant que l’épilation chez les naturistes touche toutes les parties du corps… Rien qu’imaginer de la cire chaude dans le sillon fessier les fait tourner de l’œil…

« Les poils, c’est pas hygiénique ! »

C’est l’argument un tantinet de mauvaise foi des pro-épilation. Les poils, c’est comme les cheveux, si on les lave, ils sont extrêmement propres… Ce qu’on reproche aux aisselles velues, par exemple, c’est qu’elles ont tendance à retenir la transpiration. On n’a jamais eu d’études qui prouve que les personnes épilées ne transpirent pas… Et pourtant, de nombreux gays passent à la tondeuse sur tout le corps, voire à la cire dépilatoire. Certains ont même opté pour l’épilation définitive. Il faut savoir que ça ne marche pas du premier coup et qu’il faut prévoir plusieurs séances… Et surtout que c’est très douloureux… Pour certaines parties du corps, il ne faut pas hésiter à faire appel à un professionnel : le dos, les fesses ou encore les parties les plus sensibles de notre anatomie… Un corps lisse, ça se mérite…

« Les poils, c’est mon choix ! »

Qu’on soit pour ou contre l’épilation, abandonner sa toison relève de son libre arbitre et personne ne doit être jugé pour ça. Rappelons-nous que dans les années 80, il était de bon ton, quand on était un adepte des salles de sport, de se raser le corps. A la fin des années 90, la barbe est redevenue tendance. Et avec elle, le torse velu… Seuls, les testicules résistaient et se faisaient tondre régulièrement. Aujourd’hui, le poil est moins un objet de « mode ». Chacun y va de sa propre humeur : un jour avec, un jour sans… A moins qu’on ait opté pour l’épilation définitive… C’est comme pour les tatouages, faudra faire avec…

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