Avec une charge virale indétectable, les personnes séropositives ont une vie « normale »

Chez les personnes séropositives, le fait de prendre un traitement contre le VIH permet d’avoir une charge virale indétectable. Donc, elles ne transmettent pas le VIH. Et s’assurent ainsi d’avoir une vie comme tout le monde.

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On a tendance à imaginer que seules la capote et la PrEP (la prophylaxie pré-exposition, le traitement qui se prend avant un rapport sexuel) sont efficaces pour se protéger des contaminations au VIH. Pourtant, on sait, aujourd’hui qu’une personne séropositive avec une charge virale indétectable ne transmet pas le VIH.

C’est ce qu’on appelle le TasP (treatment as prevention ou la prévention par les traitements).

Dès lors qu’une personne apprend qu’elle est séropositive au VIH, elle se voit prescrire par son médecin, un traitement antirétroviral dans le but de faire baisser la quantité de virus dans le sang et dans le sperme (c’est la charge virale) jusqu’à ce qu’il devienne indétectable. Plus le diagnostic de séropositivité au VIH est précoce et donc, plus tôt est commencé le traitement, plus rapide cette charge virale devient indétectable.

Quand une charge virale est indétectable depuis plus de six mois, le TasP se suffit à lui seul, comme outil de protection. La personne séropositive ne peut alors pas transmettre le VIH. L’efficacité de ces traitements protège les personnes séropositives mais aussi celles qui sont séronégatives.

« Je contrôle le virus. »

Quand elles prennent leur traitement, les personnes séropositives s’assurent le contrôle de leur corps mais aussi de leur vie. Cette observance se manifeste, aujourd’hui, dans l’immense majorité des cas, par la prise d’un seul médicament par jour. Les personnes séropositives ont une vie normale. L’espérance de vie des séropositifs est la même que celle des séronégatifs. Ils ont même un contrôle plus fort de leur santé grâce aux visites régulières chez leur médecin (une visite par semestre en général). Et par là-même, ils ont la possibilité d’envisager leur vie future par des projets sur le long terme.

« J’ai une sexualité comme les autres. »

Avoir une charge virale indétectable empêche la transmission du VIH. Le TasP permet donc, d’envisager une sexualité libre et personnelle. Elle libère complètement la personne séropositive des craintes liées à son statut sérologique. Elle donne confiance, elle ouvre des opportunités. Avec le TasP, les séropos reprennent en main leur santé sexuelle. Par exemple, la baisse de libido suite au diagnostic de VIH que certains séropositifs ont vécu, peut naturellement disparaître. Et avec la reprise d’une activité sexuelle normale, c’est la possibilité aussi, pour certains, d’envisager des rencontres affectives, voire d’imaginer une nouvelle vie à deux.

« Je me fais, moi aussi, dépister des IST. »

La charge virale indétectable ne protège que de la transmission de VIH. Avec une activité sexuelle retrouvée, le risque de contracter d’autres infections sexuellement transmissibles (syphilis, gono, chlamydiae…) est réel. Même si la plupart des personnes séropositives font des analyses de détections des IST lors des visites médicales régulières de contrôle, il est recommandé d’effectuer un dépistage des autres IST tous les trois mois si vous avez plusieurs partenaires sexuels par an comme pour les personnes séronégatives au VIH. Ce qui est plutôt courant… Et la plupart des IST se soignent très facilement avec un traitement antibiotique.

Voir aussi la vidéo Vivre avec le VIH, c’est d’abord vivre :

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