5 conseils pour recadrer un mec lourd

Trop de messages chelous ou juste trop d’insistance, certains garçons n’ont pas encore assimilĂ© l’idĂ©e de la drague subtile. Comment les remettre Ă  leur place, sans hache ni cravache ?

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1 – On fixe ses limites

JĂ©rĂŽme est flattĂ© quand on lui envoie 5 messages de suite. Kevin juge agressif qu’un ex-suggĂšre une partie coquine en envoyant une mini-vidĂ©o en trĂšs gros plan, qui arrive sur son mobile pendant une rĂ©union. Libre Ă  nous de choisir ce que vous avez envie de recevoir (ou pas), Ă  quel rythme et sous quelle forme. Sans avoir Ă  s’excuser pour ça.

2 – On pense au respect

Quand un type demande, sept fois de suite si on a vu son profil, c’est Ă©nervant. L’insistance effrĂ©nĂ©e est une micro-violence : entrer dans l’espace de l’autre de façon rĂ©pĂ©tĂ©e ne donne pas envie. Montrer qu’on est disponible et laisser vraiment le choix au mec, sans l’importuner, c’est plus respectueux. Et plus efficace. DerriĂšre ces situations se cache une rĂ©flexion clĂ© : peut-on sĂ©duire en insistant ? C’est plutĂŽt non. SĂ©duire (ce qui ne veut pas dire prendre soin de soi), ça n’est pas faire des efforts surhumains mais plutĂŽt lĂącher-prise. C’est souvent quand on reste soi-mĂȘme que les autres nous trouvent attirant.

3 – On ressort les basiques

Sur une appli, dans un bar, nu dans les dunes ou en plein footing dans la rue en micro-short, les occasions de capter les regards sont nombreuses. Certains jours, on inscrirait son 06 sur un tee-shirt, tant les types que l’on croise sont kiffants. D’autres jours, l’envie n’est pas lĂ . Dire « je ne suis pas dans le mood Â» Ă  un gros lourd peut suffire. Un mec qui a de la jugeote va piger tandis qu’un autre va prendre ça pour une invitation Ă  revenir plus tard. Le trĂšs clair Â« je ne suis pas intĂ©ressĂ© Â» est un bon dĂ©but. On peut dire simplement « pas mon style, sorry Â», sans se justifier. On a beau avoir couchĂ© avec la moitiĂ© des clients du bar oĂč l’on va souvent, ça ne donne pas un laisser-passer Ă  chacun, ni mĂȘme le droit de vous juger.

4 – On dit non Ă  l’hĂ©tĂ©ro-beaufitude

Un gay qui a intĂ©grĂ© le machisme ancien monde, celui des lourdes scĂšnes du cinĂ©ma populaire, ça existe. On lui pardonne si c’est un hommage second degrĂ© Ă  la prestation de Michel Blanc, dans Les BronzĂ©s. Mais le film est sorti en
 1978. S’il a plus de 45 ans, on peut lui dire « Jean-Claude Dusse, sors de ce corps Â». S’il est jeune, on rĂ©torque, Ă  l’écrit ou Ă  l’oral que « Non, ça ne va pas ĂȘtre possible. Â» Comme un vigile Ă  l’entrĂ©e d’une boite de nuit.

5 – Quelle phrase dire ? On balance un vrai NON

L’ironie (« tous mes maris ont pĂ©ri de mort violente Â», « mon mec est un lĂ©gionnaire trĂšs jaloux qui casse la gueule Ă  tous ceux qui me regardent Â», ou « je dois amener mon boa chez le vĂ©to demain matin trĂšs tĂŽt Â») peut ĂȘtre mal interprĂ©tĂ©e et perçue au contraire comme une volontĂ© d’échanger. Il y a des refus qui vous paraissent clairs Ă  vous, mais que les dragueurs n’entendent pas bien. Dites trĂšs clairement « je ne veux pas Â», avec double nĂ©gation : « Je ne souhaite pas recevoir de pics que je n’ai pas demandĂ©es Â» ou « Je te demande de ne plus m’envoyer de messages. Â» N’ajoutez aucun mot poli. Simple, court, sans le remercier, parce que ça suffit.

Solution extrĂȘme : on coupe le son. Si les tĂ©lĂ©phones nous donnent la possibilitĂ© de bloquer un correspondant, de l’enlever des rĂ©seaux, de bloquer un profil sur une appli, c’est bien pour ça. On le fait quand on est mal Ă  l’aise et sans se justifier. Apprendre Ă  dire non aux lourdauds, c’est laisser du temps et de l’espace aux mecs cools qui nous veulent du bien.

Tu en veux encore ?