On a parlé de “Garçon Chiffon” avec Arnaud Valois
À l’automne dernier, JocK.life rencontrait Arnaud Valois à l’occasion de la sortie au ciné de « Garçon Chiffon » le 28 octobre. Malheureusement, le premier film de Nicolas Maury n’est resté que deux jours à l’affiche avant la fermeture des salles. Il ressort ce mercredi 19 mai et nous vous le conseillons très fortement ! Vous pourrez également retrouver Arnaud Valois à partir du 16 juin dans le film « 16 Printemps » de Suzanne Lindon
Interview réalisée en octobre 2020
Comment Nicolas Maury vous a-t-il proposé d’être son Albert dans Garçon chiffon ?
Arnaud Valois : J’ai découvert qu’il préparait son film à un moment où je commençais juste à le connaître. On s’est vu deux ou trois fois puis il est devenu très bizarre en me disant que peut-être, éventuellement, il y avait quelque chose dans son film pour moi mais qu’il fallait passer des essais. Aucun souci, c’est mon métier ! J’ai lu le scénario dans un avion et j’ai beaucoup ri jusqu’à en gêner les autres passagers même si le film est moins comique que la première lecture parce qu’entre temps il y a un vrai regard de réalisateur qui s’est posé dessus. On a fait un essai, une seule scène et, quelques semaines plus tard, il m’a appelé.
Qu’est-ce qui vous a plu dans le projet ?
Arnaud Valois : Le film commence avec un couple qui vit la fin de son histoire. J’aimais bien, notamment, l’enjeu que cela pouvait représenter pour un comédien d’arriver à faire croire qu’il y avait déjà une relation très installée. Et il y a cette opposition entre un garçon très posé et l’autre qui est tout feu tout flamme ! Et puis c’était avant tout l’envie de travailler avec Nicolas Maury, vraiment. Malgré les contraintes de tournage, il y avait une urgence, une folie à tourner tambour battant et Nicolas avait une vraie générosité pour ses comédiens.
C’est votre grand retour puisqu’on peut vous voir dans la série Moloch (diffusée d’abord sur Arte puis sur Disney+) Que pouvez-vous nous en dire?
Arnaud Valois : C’est un pur hasard ou à cause du Covid ! C’est une série très psychologique, un peu fantastique et très forte esthétiquement. J’avais très envie de jouer ce rôle pour le scénario mais aussi pour former ce couple de cinéma avec Marine Vacth qui me fascine depuis longtemps. Et cela a été à la hauteur de mes espérances, une expérience formidable.
Pouvoir être un jour en couple avec Nicolas Maury et l’autre avec Marine Vacth, c’est que le cinéma a changé ?
Arnaud Valois : Oui c’est génial ! Au début de ma carrière, je ne pense pas que j’aurais pu faire de grands écarts comme ça. La société évolue donc le cinéma aussi… Même si le cinéma devrait parfois devancer la société. Des verrous tombent. Et puis, revenir d’un break dans le métier d’acteur après un film comme 120 Battements par minute, m’a permis de reprendre toute ma liberté d’individu, d’affirmer ma singularité.
Vous êtes aussi dans le premier film de Suzanne Lindon, 16 Printemps [sortie repoussée au 16 juin] où vous incarnez un comédien, objet de fantasme pour une adolescente…
Arnaud Valois : Ce sont deux ennuis très différents qui se rencontrent. J’avais l’impression d’accompagner Suzanne pour son premier film parce que je la connais bien. C’était très émouvant ! Je me suis laissé diriger. Il y avait un truc qui se passait, un enjeu exigent. C’était très intense et j’en suis sorti épuisé.
