5 raisons de regarder la mini-série « Halston » avec Ewan McGregor

Chaque fois que Ryan Murphy nous propose une mini-série, on se demande de quel sujet il va nous parler cette fois-ci. Après “Hollywood” et “Ratched”, quel pan de la culture LGBT va-t-il aborder ? Cette fois, c’est un biopic du couturier star des années 70, Halston.

Publié le

Rien n’est jamais innocent chez Ryan Murphy. Il aime raconter dans ses séries une partie de sa propre histoire. Il nous montrait à quel point le Hollywood des années 50 l’a formé cinématographiquement dans la série éponyme. Quand il participe à la création de la série Pose, il s’engage aux côtés des minorités trop souvent invisibles de la communauté LGBT. Halston, sa nouvelle réalisation, parle du couturier iconique des années 70, qui a transformé la mode aux États-Unis, tel un Yves Saint Laurent américain… La série est interprétée par Ewan McGregor et disponible sur Netflix dès le 14 mai. Voilà 5 raisons de ne pas rater cet événement :

Parce que c’est notre Histoire…

Halston n’est pas très connu en France. Pourtant, il est un des piliers de la culture gay américaine. Sa vie résume assez bien la folie et la liberté qu’ont vécu les gays à l’époque. Il a traversé la décennie des années 70 avec comme décor, le fameux Studio 54 et ses excès avec tout le succès qu’on lui connaît puis, a été une des victimes célèbres du Sida à la fin des années 80. Il a été richissime et s’est brûlé les ailes… On se retrouve un peu dans sa vie faite de contradictions, d’angoisses et de tristesse, mais aussi de joie et de flamboyance.

Parce qu’on découvre Halston…

Halston a révolutionné la mode américaine. Avant lui (et Oscar de la Renta), la mode, c’était Paris avec ses Dior, Givenchy ou Saint Laurent. Les États-Unis suivaient les tendances mais créaient peu. Halston est un précurseur et un visionnaire. Il a sorti la mode américaine des vieux cartons d’un prêt-à-porter poussif et a en a fait quelque chose d’élégant et raffiné. A l’instar des créateurs français comme Jean Paul Gaultier, Azzedine Alaïa ou Thierry Mugler, il a inspiré ceux qui dominent les podiums encore aujourd’hui !

Parce qu’on croise Liza mais pas que…

La meilleure amie d’Halston était Liza Minelli. Elle est jouée par Krysta Rodriguez, encore une trouvaille de Ryan Murphy issue du théâtre de Broadway. Halston était l’ami des stars américaines : il habillait Elizabeth Taylor ou Marisa Berenson. Il a été découvert par le grand public parce qu’il a créé le fameux chapeau rose dit « pillbox » que Jackie Kennedy portait le jour de l’investiture de son mari. Elle lui restera fidèle jusqu’à sa mort. C’est Halston qui a habillé la plupart des stars des tapis rouges de cette période.

Parce que qu’on aime les histoires « grandeur et décadence »…

Pour qu’on craque vraiment sur une série, il faut que dans les ingrédients, il y ait une montée fulgurante mais aussi une chute rapide, dramatique voire tragique. Et la vie d’Halston suit exactement ce chemin. On a l’impression pendant la première partie de sa vie qu’on est dans un épisode de Dynastie. Halston croule sous l’argent, le dépense de manière très ostentatoire : dans sa maison new-yorkaise, il a un patio avec des centaines d’orchidées… Il est présent à l’inauguration du Studio 54, et y retourne pratiquement tous les soirs… Il côtoie Andy Warhol et tout la bande de la Factory et connait tous les excès : sex, drug et disco… Puis, de mauvais choix commerciaux entraineront sa chute. Il deviendra le contre-exemple de la success story à l’américaine.

Parce que sa mort du Sida nous parle…

Halston mourra du Sida le 6 mars 1990 à l’âge de 57 ans. Presque seul à San Francisco : il a quitté sa ville de New York peu auparavant. On ne peut s’empêcher de voir sa vie comme un résumé de celle de beaucoup de gays de l’époque. La liberté sexuelle et la fête qui suivait, feront payer un lourd tribu a la communauté gay. Pour Halston, le Studio 54 a été l’antichambre de sa mort, pour d’autres, ce fut le Palace ou d’autres clubs où les gays ont eu besoin de laisser exploser leur besoin de vie. Comme le disait Halston lui-même : « Le succès est amusant. Ou pas. Et quand il ne l’est pas, c’est le prix à payer ! »

Halston, à partir du 14 mai sur Netflix

Tu en veux encore ?