Homosexualité et affaires criminelles : deux documentaires à découvrir sur Netflix

Actuellement visibles sur la plateforme au jingle deux-tons, deux séries documentaires passionnantes s’intéressent à des faits divers glaçants qui ont un point commun : l’homosexualité (de la victime pour l’un, du criminel pour l’autre) y joue un rôle-clé. Focus sur « Procès médiatiques » et « Dans la tête d’Aaron Hernandez », deux séries fascinantes.

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Procès médiatiques, épisode 1 : Talk show Murder

Malgré son titre un peu racoleur, cette série consacrée à des procès qui ont été filmés pour la télévision est passionnante par la façon qu’elle a de traiter de problèmes sociétaux via le prisme de six faits divers incroyables qui ont marqué l’histoire des États-Unis. Ce premier épisode Talk show Murder mixe les thématiques de l’homophobie et de la télé-poubelle.

Lors du Jenny Jones Show (équivalent de notre C’est mon choix national) le 6 mars 1995, Scott Amedure vient pour déclarer sa flamme par surprise à son ami Jonathan Schmitz lors d’une émission intitulée « secret crush ». Mais, une fois sur le plateau, Jonathan, qui s’attendait à découvrir une jeune femme, se retrouve extrêmement gêné face à Scott et insiste sur le fait qu’il est « complètement hétéro ». Le malaise aurait pu s’arrêter là mais l’animatrice en rajoute et fait monter la sauce en demandant à un Scott plutôt extraverti et entraîné par la présence de caméras de faire état de ses fantasmes concernant Jonathan, de plus en plus mal à l’aise.

Trois jours plus tard, alors que l’émission n’a pas encore été diffusée, Jonathan va chez Scott et l’abat de trois coups de fusil à pompe. Le procès qui s’en suit mêle homophobie, doutes sur la sexualité du meurtrier et surtout attaques en règle contre l’émission, symbole de la télé-poubelle, et contre sa part de culpabilité dans le drame.

Du sport au meurtre : Dans la tête d’Aaron Hernandez

Cette mini-série documentaire en trois parties, débarquée il y a peu sur Netflix est, elle aussi, complètement addictive. On y suit le procès d’une jeune gloire du football américain accusé de meurtres. Aaron Hernandez est un jeune sportif universitaire du Connecticut recruté à 20 ans par la National Football League. En 2013, il signe son premier gros contrat pour un montant de 40 millions de dollars et devient le suspect majeur d’une affaire de meurtres sauvages. Tout au long du procès seront pointés le milieu social d’Hernandez et son éducation marquée par la violence, sa proximité et sa fascination pour les gangs, comme autant de raisons expliquant son comportement.

Mais le beau gosse à la musculature tatouée, qui vit en couple avec sa petite amie depuis le lycée et est devenu père d’une petite fille, a d’autres secrets. Le garçon, décrit comme puéril et coutumier des réactions violentes face à la frustration, avait une double vie. Et l’une des questions majeures de ce procès qui a passionné les Américains, ce n’est pas tant de savoir si ses relations homosexuelles secrètes et son homophobie intériorisée ont pu jouer un rôle sur ce parcours meurtrier mais s’il est éthique et pertinent d’aborder ces questions. Un débat passionnant.

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