#MeTooGay : Le consentement sexuel, qu’est-ce que c’est ?

Avec l’émergence du hashtag #MeTooGay il y a quelques jours et les milliers de témoignages bouleversants de gays racontant les violences sexuelles dont ils ont été victimes, un tabou a enfin été levé. Car notre communauté, qui a lutté pour la libération sexuelle et se bat toujours contre l’homophobie, a souvent passé sous silence les abus sexuels commis en son sein. Du coup, la question du consentement sexuel est devenue centrale. Mais le consentement sexuel, qu’est-ce que c’est ?

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Le consentement, c’est quand deux partenaires (ou plus) expriment un accord volontaire, libre et éclairé quant à la relation sexuelle envisagée ou déjà engagée. Quelle que soit la situation (dans la chambre à coucher du couple, sur un lieu de drague, avec un amant occasionnel, en soirée, sur une appli de rencontres, etc.), votre corps vous appartient et votre intégrité doit être respectée comme vous devez respecter celle des autres.

Avoir une sexualité épanouie, c’est être à l’écoute de son désir et du désir de l’autre mais c’est aussi respecter les limites exprimées par chacun. Autrement dit, « quand c’est non, c’est non » mais quand vous ne dites pas « non », cela ne signifie pas que vous dites « oui » pour autant. Ainsi, ce n’est pas parce que vous êtes dans une ambiance très sexuelle (bars, clubs, saunas, backrooms, partouze) que votre consentement va de soi et que vous devez accepter d’office, par exemple, des mains aux fesses répétées ou toutes les pratiques sexuelles du simple fait que vous seriez « là pour ça ».

De même, si au cours d’un plan cul, vous n’êtes pas d’accord sur la suite (qui passerait par exemple par la pénétration alors que vous souhaitez en rester à des préliminaires) ou si vous n’avez plus envie, vous êtes en droit de dire « non » et votre partenaire doit respecter ce choix. Dans les pratiques dites « hard» comme le SM, le consentement est depuis toujours essentiel. Il est d’usage d’utiliser un « safe word » convenu au préalable entre les partenaires pour dire « stop ».

Cependant, quelle que soit la situation, la verbalisation du consentement n’est pas toujours chose facile. On peut être en situation de vulnérabilité – le partenaire exerce sur vous une emprise physique, économique ou psychologique – ou avoir sa lucidité altérée par la prise de drogues ou d’alcool. C’est pourquoi il faut être attentif au moindre signe d’abus sexuel.

Si l’on a été victime ou même témoin de harcèlement sexuel, d’agression sexuelle ou de viol, il est important de briser la spirale du silence et de l’isolement. Le portail Arrêtons les violences mis en place par le gouvernement est utile pour trouver, entre autres, les associations près de chez vous pouvant vous venir en aide. On peut appeler le 17 (Police Secours) ou se rendre dans un commissariat ou à la gendarmerie pour porter plainte. Chaque commissariat a normalement désigné un référent LGBT que vous êtes en droit de demander. N’oublions pas la ligne d’écoute de SOS homophobie (01 48 06 42 41), lieu d’accueil de la parole, de soutien, de conseil et d’information. Car comme l’a montré la mobilisation autour de #MeTooGay, la honte doit changer de camp.

Tu en veux encore ?