5 façons de quitter le célibat

Peut-on vraiment trouver l’amour quand on le cherche ? Pas si simple… Certains aimeraient tomber « en amour » comme disent les canadiens. Et puis rien ne vient. Cécile Guéret, psychothérapeute et auteure, nous explique comment faire de la place à l’inattendu.

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Oubliez les injonctions

Est-ce que l’on culpabilise les célibataires ? Oui, nous dit Cécile Guéret. La jeune femme a écrit un livre fabuleux, non hétérocentré (« Aimer, c’est prendre le risque de la surprise, éloge de l’inattendu dans la rencontre amoureuse », Éditions Albin Michel, 17,90 €). Le point commun à tous les célibs ? « On leur fait porter une responsabilité, on leur dit qu’ils ne font pas d’efforts, qu’ils ne s’estiment pas assez, ou qu’ils devraient faire un travail sur eux. » Pour la psy, « il ne faut pas toujours s’aimer soi-même pour plaire à l’autre. Notre narcissisme se construit dans le regard de l’autre, dans la relation amicale ou amoureuse qui nous répare, nous aide à nous accepter, c’est ça qui est merveilleux. » Vos imperfections sont là, acceptez-les avec douceur, traitez-les avec tendresse, comme vous pourriez le faire avec vos amis.

Ne faites pas de liste

Les applis permettent de mettre en relation. Ce qui peut bloquer, ce sont nos réflexes. « Nous avons tous intériorisé des techniques pour sélectionner, des critères plus ou moins conscients, qu’on adopte on line et dans la vraie vie. On a une liste en tête, on se demande si le profil coche les cases. » Le conseil d’amie de Cécile ?  « On essaie de s’affranchir des cases. Est-ce vraiment grave s’il porte des pompes atroces ? On essaie de s’observer soi-même, de prendre du recul. »

Analysez les loupés

Ça ne fonctionne jamais ? On observe autrement. « La question n’est pas de savoir pourquoi je rate, mais comment je rate et comment je peux faire autrement. » Il n’y a aucune raison de s’enfermer dans le destin du ratage. « L’autre est aussi responsable, alors demandons-nous comment ça peut être différent, comment on peut être plus souple… ». Personne n’est condamné à revivre les mêmes histoires.

Connaître ses peurs

Bien-sûr, un coming-out compliqué laisse quelques traces. « Certains patients ont peur de se montrer à l’autre, de rentrer dans une intimité, d’être moqué, jugé ou rejeté à nouveau. » Concrètement, on fait comment ? « Quand on décide de s’engager, on se sent prêt à se montrer dans son imperfection, à se dévoiler pas à pas, dans la sécurité. On accepte l’autre, on s’accepte mutuellement, pour se soutenir. » La condition pour que ça fonctionne ? « On évite la relation utilitariste : on ne prend pas l’autre pour un objet, ce qu’on construit ensemble sera forcément nouveau. »

S’ouvrir à l’inconnu

Rien de sexuel…On se demande parfois s’il faut chercher un peu, pas du tout, ou juste faire semblant. L’amour pointe-t-il le nez quand on ne s’y attend pas ? « Pas facile d’être disponible face à quelque chose qu’on n’attend pas » plaisante Cécile. « Dites-vous que ça ne sera pas exactement comme vous l’avez prévu. On a souvent une idée précise de qui on est, de la façon dont ça doit se passer, mais trop prévoir peut nous faire passer à côté de ce qui est surprenant chez l’autre. » Bref, n’écrivez pas le scénario à l’avance ! Restez, dans votre tête, disponible à l’inattendu d’une belle rencontre, authentique et sincère. Cœur avec les doigts.

Tu en veux encore ?