Avec son premier album, la drag queen Patouchka Banana nous invite dans son monde

Qu’y a -t-il dans le monde de Patouchka Banana ? 

Dans le monde de Patouchka, il y des paillettes, de l’optimisme, une vision positive de la vie en général, une envie de changer le monde en un jardin extraordinaire rempli de licornes chantantes. Il y a aussi de la couleur partout et ma musique dans toutes les oreilles pour chanter en faisant le ménage, dans la voiture, au bord de la piscine, en haut du mont Fidji, dans les fêtes foraines, aux toilettes, dans l’avion… partout en fait ?  Je suis un grand enfant dans un monde d’adulte qui sème à tout vent la positive attitude.

Tu écris toi-même tes textes, des chansons qui évoquent la différence mais surtout l’acceptation de soi. C’est le message que tu souhaites faire passer ? 

Je suis effectivement auteur, et aussi compositeur, interprète. J’écris mes propres textes. J’évoque ce que je ressens sur la vie en général, les épreuves, les difficultés de ce monde si complexe… Je souhaite donner une issue positive, optimiste, des messages clairs, faciles mais aussi cachés (comprendra qui veut suivant l’émotion que la chanson lui évoquera sur le moment). Moi, par exemple, il y a des chansons qui m’ont beaucoup parlé dans ma vie. Quand j’écoutais le texte, j’avais l’impression qu’elles parlaient de moi et de ce que je vivais sur le moment. Elles m’amenaient ainsi à réfléchir sur ma situation. Une chanson peut avoir des effets incroyables sur une personne. En gros, il y a « entendre » mais surtout « comprendre » la musique. 

Un album de Drag Queen, c’est rare… 

Rare en effet… Mais un album reste un album, peu importe que tu portes une perruque ou un bleu de travail. C’est avant tout une personne derrière tout ça qui se livre au public, se met à nu. Mais en effet, si l’on va par là, il y a très très peu de Drag Queens en France qui ont sorti un album et je suis sûre que je ne serai pas la dernière. D’ailleurs, si vous voulez un scoop, je prépare déjà un prochain album. 

Tu as co-produit l’album. Comment s’est passée la réalisation ? 

La production s’est faite tout simplement de rencontres avant tout humaines, puis professionnelles. Des passionnés qui ont voulu à un moment ou à un autre collaborer avec moi et m’aider à réaliser cet album. C’est magique pour moi de pouvoir collaborer avec différents talents et de faire grandir des chansons jusqu’au fameux CD. C’est comme un premier bébé. Il faut beaucoup d’argent, beaucoup de temps, des personnes qui vous aident, vous soutiennent, des doute, de la peur, de la joie… C’est un mélange d’émotions intenses. 

À l’image d’icônes de la pop comme Madonna ou Mylène Farmer, tu apportes un soin à l’univers visuel de tes photos et de tes clips…

Merci de comparer mon humble travail à ces icônes que j’aime profondément. L’image est très importante pour moi. Quand je fais des photos pour une chanson, je me mets à la place des personnes qui vont les découvrir. Quand j’arrive à me dire “Waouh, c’est exactement ça !”, je valide. Il faut être en accord le plus possible avec l’image qu’on veut donner. En musique, c’est pareil. Je dois me sentir bien quand j’écoute un titre après l’avoir terminé en studio. Sinon je ne serai pas contente de moi et le public non plus.

Ces artistes, ce sont des sources d’influence pour toi ?

Oui d’une certaine manière, je suis influencée par Madonna, Mylène Farmer et d’autres. Elles sont de grandes bosseuses et ont su créer des univers fort, intenses. Des machines à tubes. J’espère un jour arriver à suivre leurs pas et pouvoir apporter à mon tour de la magie à travers le monde. Je fais avec mes petits moyens pour le moment. Mais vous savez, j’ai de grands projets en tête et j’espère toujours rencontrer mon René ou tout simplement un producteur visionnaire qui m’aidera à les réaliser et à faire de grandes choses artistiquement.

Tu as pu organiser in extremis une séance de dédicace au Mange-Disque à Paris. Ça s’est bien passé ? 

J’ai eu la chance incroyable de pouvoir rencontrer une partie de mes fans au Mange-Disque à Paris, juste avant la fermeture des bars. RV nous a accueillis avec amour et bienveillance. J’ai été surprise du nombre de personnes et je les en remercie. C’était tout ce que j’aime : rencontrer les gens et partager de bonnes ondes positives autour d’un événement primordial dans cette période trouble. Sortir mon album pendant cette actualité prend encore plus de sens car c’est une façon de donner le sourire et de l’espoir au gens. Ils en ont besoin, nous en avons besoin.

Tu aimes la fête et sortir. Comment vis-tu cette période particulière qui voit de nouveau la fermeture des bars dans plusieurs grandes villes ?

Patouchka aime la fête et sortir avec beaucoup de modération car mon principe est de ne jamais abuser des bonnes choses au risque de lassitude ! La fermeture des bars est dramatique, car un bar est un lieu de rencontres, de détente, d’échanges, de divertissement, de légèreté… Retirer ça de notre vie créer un grand vide. Les patrons d’établissements souffrent financièrement, moralement. C’est dur de ne pouvoir les aider, car beaucoup ont investi leurs vies dans leurs commerces. Je les soutiens et serai présente quand la vie reprendra son cours. Je leur souhaite surtout de s’accrocher et de garder le moral… avec pourquoi pas mes chansons dans les oreilles.

As-tu prévu de défendre cet album en live ? 

Oui ! J’ai hâte de chanter avec le public et de présenter mon imaginaire musical. Je communiquerai les informations sur les dates et lieux dès que possible. J’ai plein de questions en tête : Le public connaitra-t-il mes chansons ? Va t’il m’encourager ?  Vais-je recevoir des soutiens-gorge sur scène et des caleçons ? (rires) Vous voyez, c’est explosif dans ma tête. Y penser, c’est un peu comme entrer dans la 4eme dimension, vers l’inconnu… Ça fait peur et en même temps c’est excitant.

Où va-t-on pouvoir te voir dans les semaines qui viennent ? 

Sur les réseaux, en direct live, en tant que chroniqueuse pour une émission 100% positive diffusé par BRUT et créée par la plus positive des femmes que je connaisse, Georgia Stein. Elle est notamment la numéro un mondial des organisatrices de happenings “Body positive“. Je reprends également du service sur le web avec mon émission Patouchka Part en Live! Avec des invités stars, des associations, des chroniqueurs, de l’humour. L’émission est produite par Folle de prod.

Vous pourrez aussi me voir avec la troupe des Folles de Paris de Texia Slater un peu partout sur la capitale et bientôt en France. J’ai d’autres projets en cours pour venir à votre rencontre partout en France et à l’étranger. N’oubliez pas aussi que mon CD album et Pack Collector sont en vente chez Lucky Records Paris et sur leur site internet, ainsi que chez IDM Sauna.

Merci Jock life, je vous embrasse tendrement !

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