La ville de Paris double les subventions pour les associations LGBT

Dans une interview au «  Monde Â», Jean-Luc Romero-Michel a annoncĂ© que la ville de Paris allait augmenter ses subventions pour les associations LGBT. Il remet Ă©galement au goĂ»t du jour le projet d’un centre d’archives et d’une Maison des Cultures LGBT.

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Lors de sa campagne des municipales, Anne Hidalgo avait promis quelle continuerait son soutien envers la communauté LGBT. Réélue en juillet dernier, elle se prépare à concrétiser ses promesses. 

La ville de Paris va presque doubler ses subventions pour les organisations LGBT. 383 650 euros vont être attribués à vingt-cinq associations LGBT dont le Centre LGBT Paris-Ile-de-France, l’Inter-LGBT, Le Refuge et SOS Homophobie… C’est ce qu’a annoncé Jean-Luc Romero-Michel, adjoint d’Anne Hidalgo chargé des droits humains, dans une interview pour “Le Monde” :

 « Nous doublons notre soutien financier, qui va passer d’environ 200 000 euros à 400 000 euros par an. Il fallait envoyer un signe fort, pour rattraper le retard. À l’époque de la droite, il n’y avait pas un centime pour les associations LGBT. Les premières actions, les premières subventions sont arrivées avec, le maire socialiste, Bertrand Delanoë, à partir de 2001, et Anne Hidalgo a amplifié le mouvement. »

Bientôt un centre d’archives LGBT ?

Un projet, qui est dans le tuyau depuis près de vingt ans, refait aussi surface : la création d’un centre d’archives LGBT. 

 « La création de ce centre d’archives constitue une priorité. Et comme il a une vocation nationale, son financement devra s’appuyer aussi sur l’État et la région. » a ajouté Jean-Luc Romero-Michel dans son interview pour Le Monde. 

D’après l’accord passé entre les socialistes, les communistes et les écologistes au moment des élection municipales, les associations ainsi que les personnes concernées seront associées, de près ou de loin, à la gestion du future centre d’archives LGBT. Il n’y a pas de date officielle annoncée pour le lancement de ce projet.

L’ouverture d’une Maison des cultures LGBT, devrait aussi se faire en plein cœur du Marais. Ce lieu, qui pourrait probablement s’installer dans un local vacant rue Malher (Paris 4), aura pour objectif de valoriser les cultures LGBT et de leur donner davantage de visibilité par le biais d’exposition et d’autres évènements. 

Depuis ces annonces, des militants et des associations ont témoigné de leur inquiétude face à un mélange des genres entre le centre d’archives et la maison des cultures. Dans une tribune publiée vendredi 25 septembre sur Têtu, le collectif Archives LGBTQI, qui travaille sur le projet depuis 2017, rappelle également l’importance d’avoir un centre d’archives autonome dans sa gestion.

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