Ben Manson nous présente JIM, son nouvel afterwork

Il nous a fait transpirĂ© sur les dancefloors avec les soirĂ©es « Less Drama More Techno ». En attendant la rĂ©ouverture des clubs, le DJ Ben Manson propose, en collaboration avec Christophe Godin, un nouvel afterwork hebdomadaire : JIM. PremiĂšre Ă©dition, ce jeudi 10 septembre dĂšs 18h au CafĂ© LĂ©onard (Paris 3e). Rencontre

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Jeudi 10 septembre, tu lances avec Christophe Godin, JIM un nouvel afterwork queer au Café Léonard. Mais au fait, “Jim”, c’est qui ?

C’est très simple JIM c’est toi, lui, elle, moi, … Juste un endroit où on se sent bien sans prétention ni attitude.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans cette aventure ?

Je sais qu’on a envie de parler d’autre chose, mais c’est dû à toute cette période d’enfermement où je me suis rendu compte à quel point le contact, l’échange, écouter de la musique, découvrir et faire découvrir des artistes, étaient des choses cruciales pour moi.  Après discussion avec Dimitri, le manager du Café Léonard, j’ai compris qu’on pouvait faire des events, et on a mis JIM en place avec Christophe.

Ben Manson et Christophe Godin

Qu’avez-vous prévu pour cette première édition ?

Pour la première, on reçoit un de nos amis, Mr Cozzo, un super dj house, tech-house qui est une vrai encyclopédie musicale sur pattes. (rires) Dans les semaines, mois à venir, on aura plusieurs djs dans des styles très variés mais aussi des petites expos d’amis photographes, des performances artistiques. On a la chance d’avoir un lieu vraiment open sur ce qu’on propose.

https://soundcloud.com/ldmtevents/jimtape-by-mr-cozzo



C’est aussi l’occasion de retrouver l’équipe de la soirée  « Less Drama More Techno »…

Less Drama More Techno (LDMT) fêtera ses 5 ans en Octobre. Tout a commencé par une envie de proposer autre chose sur la scène gay car la techno n’était pas autant « à la mode » qu’aujourd’hui. On a fait des soirées a Paris, Berlin, Amsterdam, Montpellier,… On a booké 5 Berlinois, 1 Ecossais, 3 Hollandais, 2 Kolners, 1 New Yorkaise, 1 Angevins,… mais on a surtout grandi grâce à une super team de locaux comme High Low, Mr Cozzo, DMN DJ… et je viens de proposer a AIR-ONE et Matthew Giger de nous rejoindre !  L’avenir s’annonce plus local. On a les talents pour de belles LDMT

Comment l’esprit plutôt clubbing des LDMT va-t-il se décliner avec JIM ?

On n’est pas du tout sur le même format. Nos résidents auront l’occasion de vous prouver leur talent en vous offrant autre chose : de la nudisco à la house en passant par de la techno mélodique.

Et niveau gestes barrières, ça va se passer comment ?

On va mettre en place un marquage au sol, des tables et des manges debout pour max 10 personnes, on veut absolument respecter la distanciation social

Les visuels de JIM sont déjà une belle mise en bouche. Peux-tu nous présenter l’artiste qui est derrière ?

En effet, on a vraiment voulu quelque chose représentant ce que nous sommes et aimerions que JIM soit : des garçons de tout poils et tout ages, des filles lesbiennes ou pas, des drags, des transsexuels,… tout ce que le QUEER représente. C’est Baptiste Vérine (Insta : baptiste_in) un ami de longue date,  a la tête de son agence Faab L’agence qui nous a offert sont talent en nous proposant cette série de dessins. Il a toujours eu ce regard unique acquis lors de ses années de vie à Berlin et lors de ses voyages qui l’ont emmené aux quatre coins du monde. 

Tu as mixé dans les plus grands clubs européens, à Paris, Bruxelles, Berlin… Qu’est-ce qui t’anime quand tu es aux platines ?

Je parlais d’échange et des découvertes tout à l’heure. Je crois que c’est la plus simple des réponses. Quand je mix, il y a comme une alchimie qui se crée, une connexion entre les clubbeurs et moi. Ce qui est magique, c’est que cette connexion se fait, qu’on soit à Berlin au fond d’une ancienne usine, au Fuse le premier club techno en Europe ou à Sydney durant le Mardi Gras.

Tu as fait de Berlin ta ville de cœur.  C’est parce que la techno et la vie queer y sont plus intenses ?

Bien sûr la techno est fortement liée à Berlin mais c’est plus l’esprit global de liberté qui m’a rendu amoureux de cette ville. Beaucoup disent que Berlin change, que la ville s’embourgeoise… C’est un fait, comme toutes les villes… Mais je pense vraiment que Berlin ne perdra jamais cet état d’esprit si unique plein d’art, de musique, de sexe. L’ex-maire de Berlin a dit la célèbre phrase : “Berlin is poor but sexy” (Berlin est pauvre mais sexy) et je pense que Berlin peux aussi être “less poor and still sexy” (moins pauvre mais toujours aussi sexy).

Avec la Covid-19, la nuit a été complètement bouleversée. Beaucoup d’établissements et d’acteurs de la nuit  sont en sursis. Toi qui voyages beaucoup habituellement, comment as-tu vécu ces derniers mois ?

Pas franchement bien. Je me suis vraiment rendu compte que mon travail (Ces voyages, ces échanges,…) étaient dans mon ADN, que c’était quelque chose de vital ! 

Comment la nuit peut-elle se réinventer en attendant des jours meilleurs ?

Je ne pense pas qu’il y ait vraiment de réinvention possible. Faire d’autres choses comme JIM, oui c’est possible ! Mais quand j’entends nos dirigeants nous demander de nous réinventer, j’ai envie de leur rappeler que mon métier c’est de faire danser les clubbers du monde entier, dans des clubs avec de la musique a plus de 100 decibels… et qu’en plus ça fait 20 ans que je fais ça ! 

JIM
Tous les jeudis dès 18h au Café Léonard ( 57, rue de Turbigo 75003 Paris)
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