Jérôme Sussiau : « Même quand les poses sont plus osées, la douceur prend toujours le dessus. »

Jérôme Sussiau photographie des mecs chez lui dans l’Est parisien depuis plusieurs années. Du nu sensuel, des corps qui s’entremêlent… son style est reconnaissable immédiatement. Interview.

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Comment trouves-tu tes modèles? 

Le plus souvent, ce sont les modèles qui me contactent même si de plus en plus, j’ose les solliciter, sur Instagram ou en soirée par exemple.


On voit beaucoup de photographes faisant du nu qui tombent dans la vulgarité ou le porno un peu cheap. Comment évites-tu cet écueil avec tes modèles? 

Mon style, plutôt doux et feutré, permet de rester dans la délicatesse. Même quand les poses ou les attitudes sont plus sensuelles ou sexuelles, la douceur prend le dessus.

Cela fait plusieurs années que tu photographies des mecs chez toi. Comment ta photo et ton regard ont-ils évolué? 

Au départ, ma façon de photographier est très instinctive et plutôt artisanale. J’essaie constamment de m’améliorer techniquement, tout en gardant ce côté « tâtonnement ». Mon regard sur la nudité masculine a, quant à lui, beaucoup évolué. Avant, par timidité ou par pudeur, je me censurais beaucoup. Maintenant, plus les règles concernant la nudité se durcissent bêtement sur les réseaux sociaux, plus je me libère de cette censure que je trouve complètement abusive.

Y a-t-il des choses que tu rêverais de faire ou des directions que tu rêverais d’explorer en photo, si tu avais des moyens et un budget illimités? 

Rien qui ne nécessite un budget illimité… Depuis quelques temps, j’essaie de travailler sur les mélanges de corps et les interactions entre les peaux. Et chez moi, à plus de deux modèles, ça commence à devenir compliqué ! Donc je rêve de grands espaces ou de décors différents pour pouvoir mélanger, emmêler ou fusionner trois, cinq ou dix modèles !

Y a-t-il des photographes, du passé ou du présent, qui t’inspirent particulièrement pour ta photo ? 

Enormément ! J’ai un côté fan inconditionnel de photographes de styles totalement différents. C’est difficile de n’en citer que quelques uns ! Mapplethorpe, évidemment, pour son génie expérimental. Les copains : Julien Benhamou, maître du mouvement, Frédéric FRT, pour ses textures et tortures incroyables, Jean Baptiste Huong, pour sa sensualité. Et puis ceux que j’ai découvert sur les réseaux ou lors d’expos dont je suis gourmand : Florian Hetz, Troy Schooneman, Thibaut Gaëtan Dubroca…. J’en oublie sûrement (et ça me désole !)

Plus d’infos
http://instagram.com/jeromesussiauphotographie

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