Disney trop gay ? Le PDG remet les homophobes à leur place
Le nouveau PDG de Diney, Bob Chapek a remis à sa place une journaliste homophobe qui trouvait qu’il y avait trop de personnages gays dans les fictions Disney.
Lors de la réunion annuelle des actionnaires de Disney, mercredi 11 mars 2020, le nouveau PDG Bob Chapek, a dû répondre à Caroline Farrow, une journaliste autoproclamée activiste anti-LGBT. Selon elle, l’action de Disney aurait chuté de 20% à cause de la présence de personnages homos et de thématiques LGBT dans les franchises telles que Star Wars et Avengers.
Elle a déclaré dans l’enregistrement audio du meeting annuel de Disney (à partir de 30’25) :
« Nous voulons faire confiance à votre marque. Mais nous ne nous sentons plus en sécurité. À un moment où votre action est en baisse de 20 %, est-il peut-être temps de reconsidérer ce que vous pouvez faire pour rendre Disney plus adapté aux familles, pour le rendre sûr pour les gens du monde entier, pas seulement une minorité en particulier ? ». « Que diriez-vous à ces 700 000 personnes qui ont signé notre pétition en disant : “ S’il vous plaît, n’ayons pas la Marche des Fiertés dans les parcs Disneyland ? ” »
Bob Chapek, le PDG de Disney, a trouvé la meilleure des réponses (à partir de 31’45) :
« Chez Disney, nous croyons fermement que nous devons refléter dans notre contenu créatif la diversité que nous trouvons chez nos fans et notre public. Je pense que cela continuera, avec un engagement accru plus nous avancerons dans le temps. Nous voulons représenter notre public. Nous estimons que nous voulons raconter des histoires que notre public veut entendre et qui reflètent leur vie […] En ce qui concerne le cours de l’action, il y a de nombreuses raisons pour lesquelles il a pu baisser de 20 %, ce qui n’a rien à voir avec le problème que vous avez soulevé. Cela pourrait avoir plus à voir avec le coronavirus et la pandémie mondiale auxquels nous devons faire face. »
Son intervention a été applaudie par l’auditoire.
Quoi qu’il en soit, ce débat semble bien disproportionné compte tenu de la manière discrète dont Disney inclut encore des personnages LGBT. Certes le mouvement a commencé à s’inverser avec le film La Belle et la bête (Le Fou est le premier personnage ouvertement gay de l’univers Disney) mais la présence de personnages homos reste encore très anecdotique. Ils restent, la plupart du temps, cantonnés à des personnages très secondaires comme dans le dernier Star Wars ou dans le nouveau film d’animation En avant du studio Pixar. Malgré les beaux discours de son PDG, Disney+ a aussi renoncé à la diffusion la série gay adaptée du film Love, Simon car elle n’était pas jugée assez familiale.
Pas de quoi crier au scandale donc et la lutte n’est donc pas finie !
