“Je suis Désiré” : découvrez un très beau court métrage sur l’homoparentalité

Dans la lignée de « Ma Famille à moi » de Romain Poli que nous vous faisions découvrir il y a quelques jours, voici un autre très beau court métrage réalisé dans le cadre de la 10e édition du Nikon Film Festival.

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Je suis Désiré a été réalisé dans le cadre de la 10ème édition du concours Nikon Film Festival. Comme Ma Famille à moi, il évoque l’homoparentalité de manière fine et touchante. L’histoire ? Un couple de garçons reçoit la visite d’une assistante sociale pour obtenir ce qu’il désire le plus au monde. Rencontre avec Julien Laz. Glòries, son réalisateur.

Avez-vous réalisé d’autres films avant « Je suis Désiré » ?

Oui, tout à fait, mais dans un autre style comme la série « Les Garçons de Chambre ». Avec « Je suis Désiré » c’est vraiment une nouvelle maturité pour moi.

Comment vous est venue l’idée de ce court métrage ?

L’idée est née il y a deux ans déjà sous la forme d’un long métrage. J’ai fait une résidence d’écriture (au « Groupe Ouest ») l’été dernier ce qui m’a permis de renforcer mes choix artistiques. En ce qui me concerne, j’ai toujours pensé qu’être gay signifiait indéniablement : « ne peux pas avoir d’enfant ». À cause d’une image sociétale ? À la télé ou au cinéma (français), je ne m’identifie pas vraiment à ce que je vois. J’ai eu ce besoin vital d’écrire pour tout ceux qui pensent comme moi ; leur dire que j’avais tort. J’avais renoncé à la paternité au point qu’elle me donnait la nausée. Mais non ! Tout le monde a le droit à une famille. Je veux montrer une famille « ordinaire », comme la mienne. 

C’est votre première fois au Nikon Film Festival. Pourquoi avoir décidé de participer à ce concours ?

Oui, première ! En fait, je suis tombé par hasard sur le thème annuel et j’ai de suite connecté avec le sujet que j’avais déjà en tête. Je me suis dit : « c’est ça, faut que je le fasse ! ». En quelques secondes, j’avais le court-métrage en tête. L’idée, ce n’était pas de faire une petite version du long que j’avais en développement, mais d’en faire un court à part entière. J’aimerais faire, par la suite, d’autres festivals. J’espère que ça me permettra de rencontrer un.e producteur.trice pour mon projet de long métrage.

Si vous deviez définir votre court métrage en 3 mots, ça sera quoi ? 

Désiré, ça marche ? (rire). Alors trois mots : touchant, authentique et… génération ! 

Une anecdote de tournage ?

J’ai un peu appâté l’enfant (Désiré) avec des donuts et des tartines de Nutella. Bon… il a repeint les rideaux blancs de la maison, mais le résultat est là : je le trouve incroyable ! Il y a vraiment eu une belle alchimie avec Trésor et Cédric (les papas). Et nous, on les a laissés s’amuser et on a tourné sans couper. En moins de deux heures, la scène était bouclée. On a eu beaucoup de chance, car on ne sait jamais à quoi s’attendre avec un enfant. Et là, c’était un pur moment de bonheur. 

Découvrez le court métrage :

Si le court métrage vous a plu, vous pouvez d’ailleurs le soutenir sur le site du festival.

Tu en veux encore ?