Tout sur le célicouple : « Pour vivre heureux, vivons chacun chez soi ! »

C’est la nouvelle tendance du moment : être en couple mais vivre chacun chez soi. Un nouvel adage serait-il en train de voir le jour ? Pour vivre heureux, vivons séparés ! Pourquoi ce mode de relation semble être beaucoup plus qu’un épiphénomène ?

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Selon une enquête de l’Institut national des Études Démographiques, 1,8 millions de Français seraient en couple mais vivraient séparément. Ces Français sont ce qu’on appelle des célicouples. Qu’en est-il chez les gays ? Avec les lois sur le mariage entre personnes de même sexe, les habitudes de vie des gays en couple ont fortement évolué. On se pacse, on se marie, on est bien loin de la clandestinité dans laquelle la société nous imposait d’être. Nous étions, malgré nous, les précurseurs du célicouple. Aujourd’hui, les gays jouent avec les types de relations amoureuses : la relation ouverte, le trouple, la famille… Mais il faut bien l’admettre, le célicouple est tenace et nous sommes nombreux parmi nous à vivre séparés malgré un amour indéfectible. Pour quelles raisons est-on amené à faire ce choix ?

Peut-être plus tard !

La raison qui vient évidemment à l’esprit chez les célicouples, c’est l’âge des amoureux. En effet, plus on est jeune, moins on est indépendant économiquement… Rares sont ceux qui amènent leur chéri chez leurs parents pour l’installer dans sa chambre d’adolescent. Qu’on soit gay ou pas, d’ailleurs. S’installer avec son chéri signifie surtout aux yeux de ses proches qu’on a fait son coming-out. Ce n’est pas systématique. Là, le célicouple est imposé par la force des choses ou la peur des réactions… Mais très vite, ces jeunes, ceux qui auront éprouvé les difficultés inhérentes au manque d’intimité à deux, fonceront sur la construction du cocon familial. C’est sûr ! D’ailleurs (toujours selon l’enquête de l’INED), ce sont les couples de 30 à 44 ans qui se lancent le plus rapidement dans la cohabitation. D’autres, par contre, préfèrent attendre.

Pour être sûr !

Beaucoup veulent tester la solidité de leur couple pour passer à l’étape de la vie à deux. En effet, plutôt que se lancer dans une aventure tête baissée, les néo-amoureux préfèrent voir comment fonctionne leur histoire. D’abord en week-end, comme si partir chez l’autre et vivre le dépaysement, aidait à consolider un amour naissant. Les vacances à deux, ensuite, viennent montrer à chacun, tous les petits détails de la vie courante qu’on ne soupçonne pas quand on vit chacun chez soi… Quand on fait le grand saut, on fonce en toute connaissance de cause. On sait si on pourra s’adapter. Les malaises domestiques peuvent réellement être une cause de rupture. Chez les célicouples, ces malaises sont connus et évalués… Un mec qui ne prend pas soin de son appartement n’aura aucune chance de faire entrer un maniaque chez lui pour une vie à deux.

Pour être libre !

Enfin, il y a ceux qui préfèrent garder concrètement leur indépendance. Être heureux libre et amoureux en même temps. Nombreux sont ceux parmi ces célicouples à trouver l’image du couple en société trop hétéronormée. Vivre séparés est comme une forme de résistance à la norme. Rien ne prouve que les célicouples soient moins amoureux que les couples traditionnels. Au contraire. Il y a comme un sentiment à vouloir profiter intensément des moments à deux comme pour préserver sa vie en solo. Ceux qui vivent un amour à distance voient très bien ce qu’on entend par là. Leurs retrouvailles sont des parenthèses enchantées dans leur vie. Rien ni personne ne pourra bouleverser ces moments d’intimité. C’est peut-être là que réside toute la force du célicouple. Plus forts ensemble… mais moins souvent !

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