Franck Desbordes : “Si l’on devait trouver un synonyme à “Strobo Mag”, ça serait : Sortir !”

Nouveau venu dans la presse gay, ce magazine créé par l’équipe de “AgendaQ” va nous donner plus d’une raison d’aller nous amuser dans les clubs et dans les bars. Jock.life a rencontré son rédacteur en chef qui nous livre, en exclu, la couverture et le sommaire du premier numéro !

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“Strobo”, ça vient d’où ? 

Franck Desbordes : Le nom Strobo a été trouvé il y a 13 ans, pour un projet de magazine. C’était une époque où l’usage des stroboscopes était devenu très limité dans les clubs car ils provoquaient des crises d’épilepsie. Du coup, on trouvait cela un peu « revanchard » et militant de notre part d’utiliser ce terme pour un magazine qui porterait essentiellement sur l’actu des clubs, sur la scène techno et sur la communauté LGBT. Nous avons finalement mis le projet de côté jusqu’à l’an passé où nous avons décidé d’éditer un agenda clubbing et sorties LGBT. Un agenda, c’est une succession de flashs sur les sorties. On a donc ressorti Strobo de nos cartons, on s’est replongé dans nos idées et nos maquettes… Bien sûr, tout a évolué en 13 ans. La scène techno et les soirées en clubs sont beaucoup plus nombreuses aujourd’hui, plus variées, et les idées de sorties aussi. On a l’habitude de se dire que c’était mieux avant. En l’espèce, crois-moi, c’est beaucoup mieux maintenant ! (rires)

Ce n’est pas un pari fou de lancer, aujourd’hui, un nouveau gratuit gay ?  

Fou ? Oui, nous sommes un peu fous et un peu folles aussi ! Mais fiers surtout. Je veux dire par là que depuis toujours, nous avons la fibre militante et communautaire. Notre culture n’est pas la culture du résultat financier à court terme, cela n’a jamais été le cas et ne le sera jamais. Nous avons la passion et l’envie de faire, c’est notre carburant. Quand la démarche est sincère et honnête, les choses se construisent toujours avec le temps – le temps de convaincre, et si l’idée est bonne bien sûr).  Pour répondre plus précisément à ta question, oui,  lancer aujourd’hui un nouveau gratuit gay est un pari un peu fou. Mais d’une part, nous avons quelques partenaires – dont Jock– qui nous ont fait confiance dès le départ, et d’autre part, le média Strobo ne se limitera pas à une édition imprimée qui, seule, pourrait être difficile à rentabiliser à chaque numéro. Le magazine existe en version numérique (évidemment), disponible une dizaine de jours avant l’édition imprimée. Il y a déjà un micro-site web en ligne : strobomag.com , qui permet pour l’instant d’accéder au mag en ligne et aux reportages photos.

Strobo Mag, c’est un peu le petit frère clubbing de AgendaQ, non ?

Oui, tu as raison ! Strobo Mag sera un agenda « pas Q ». D’ailleurs, « Agenda pas Q » était son nom de code l’année dernière…(rires) A la manière de l’AgendaQ, on trouvera des agendas détaillés que l’on ne trouve pas dans les autres magazines gay gratuits. On y parle de clubbing, de la scène électro, des DJs. Il y aura aussi toutes les sorties LGBT  : bars, soirées drag-queens, cabaret, moments conviviaux en tous genres, et événements culturels. Sans oublier des dossiers, des brèves, de l’actu, des sujets de réflexion et, c’est dans notre ADN, des espaces d’information et de prévention. Finalement, si l’on devait trouver un synonyme à Strobo mag, ça serait : Sortir !

On a l’habitude de se dire que c’était mieux avant. En l’espèce, crois-moi, c’est beaucoup mieux maintenant !

Où le trouve-ton ?

La version imprimée est distribuée dans plus de cinquante lieux gay ou clubbing. La liste se trouve en dernière page du magazine et est amenée à augmenter. D’ailleurs, nous avons été bluffés par le succès rencontré par le numéro zéro, la première semaine de diffusion. Preuve qu’il y avait aussi, de ce côté-là, une vraie attente de la part du public. 

Quel est le rythme de publication ?

L’idée initiale était de sortir toutes les 6 semaines. J’avoue qu’à cette heure, nous réfléchissons sur un format mensuel plus « standard ». Tout dépendra si les organisateurs nous fournissent leurs dates avec suffisamment d’avance. C’est aussi pour cette raison que le site web et le mag se complèteront parfaitement.

Couverture du numéro zéro

Côté numérique, tu parles d’un site web mais aussi d’une future appli. Peux-tu nous en dire plus ? 

Dès le mois d’octobre, il est prévu de livrer un vrai site web avec de multiples fonctionnalités. Il y aura aussi une appli pour smartphones qui permettra de disposer d’agendas en ligne beaucoup plus exhaustifs que dans le magazine, d’avoir des rappels sur une soirée et plein d’autres fonctionnalités. Nous envisageons également sa sortie pour octobre. Il paraît que nous sommes un peu utopiques sur le sujet ! (rires) Nous serons, bien entendu, présents sur les réseaux sociaux et nous souhaitons construire des propositions autour de « la vie des gens » avec leurs codes, leurs modes de vie justement, les outils numériques qu’ils utilisent. Pour nous, nos différents publics sont les acteurs centraux dans le dispositif global. C’est avec eux et pour eux que nous construisons les choses. 

Au sommaire du premier numéro :

– Les rubriques « Une soirée, un son » et « Plus si affinités »
– Des news 
– «  3 questions à… » : Raph de Beardrop db (organisateur) et Nicolas Nucci (DJ)
– choix-terrasse pour l’été : The Labo bar
– reportages photos : ouverture de la quinzaine des fiertés LGBT de Paris, Beardrop db, Marche des Fiertés de Paris, LDMT et Gorillas au Dépôt, …
– les agendas Paris, régions, Europe- les agendas culturels 
– les guides Paris-
– prévention
– partenariats contenus : Ohlala Garçons (photos/vidéos de la scène LGBT), G One Radio et Nordik mag


Plus d’infos
strobomag.com

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