10 choses que les gays ont forcément connues dans les années 1980

Comment faisaient les gays pour vivre dans les années 80 ? Pas d’internet, pas de téléphone portable, pas de quinoa ou de tofu, peu de lieux exclusivement LGBT. Pourtant, certaines de nos habitudes actuelles ont vu le jour à cette époque…

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1- Le Minitel

En France, alors que l’informatique en est encore à ses balbutiements, est lancé le Minitel, un mini-ordinateur. Immédiatement, il est utilisé pour draguer. C’est l’apparition des 3615 et des messageries roses. De nombreux jeunes à l’époque ont vécu la douloureuse expérience d’avoir à expliquer la facture de téléphone qui explose à ses parents : l’heure de connexion au 3615 valait environ 60 francs (environ 9,15 euros)…

2- Madonna et Mylène Farmer

Deux des plus grandes icones gays actuelles ont débuté dans les années 80 : Madonna en 1983 avec son Holidays et Mylène Farmer avec Maman a tort en 1984. Scandaleuses et provocatrices, elles ont régné sur la décennie et ont usé nos walkmans. Madonna a jeté sa culotte en 1987 devant 130000 personnes au Parc de Sceaux. Mylène a montré ses fesses dans le clip de Pourvu qu’elles soient doucesen 1988. On savait s’amuser à l’époque.

3- Le Palace

Créé en 1978 par Fabrice Emaer, Le Palace était LA boîte des années 80. Toutes les stars de la planète passaient par le club de la rue du Faubourg Montmartre. A l’instar du Studio 54 à New York, Le Palace attirait. Il est d’ailleurs à l’origine de la démocratisation de la night : même si toute la jet-set y courrait, votre allure et votre attitude étaient les clefs pour y entrer. C’est là que sont apparus les fameux Gay Tea Dance, véritable institution du lieu.

Crédit photo : DR

4- Le gel pour les cheveux

Les années 80 ont vu l’apparition des brushings pour mecs. La laque et surtout le gel pour cheveux se sont installés dans les salles de bains. Il suffit de regarder les coupes de cheveux du groupe Kajagoogoo ou Modern Talking pour imaginer ce qu’on pouvait voir dans la rue. Inconvénient : pas top au toucher… C’est le règne des coiffeurs du Studios Harlow !

5- Magnum et Dynastie

Il n’y avait dans les années 80 que 6 chaînes de télévision. Autant dire que le replay n’existait pas. Le feuilleton était un véritable rendez-vous qu’on ne ratait pas. Le dimanche après-midi, on scotchait devant Magnum, avec la moustache de Tom Selleck, la plus sexy du mini-paf de l’époque. Mais l’événement télé le plus « folle » de la décennie reste Dynastie avec une Joan Collins au sommet de sont art. Cultissime.

6- Cruising, Querelle, L’Homme blessé, Maurice

Le cinéma montre de plus en plus de personnages gay. C’est l’époque des garçons fragiles et torturés. Un scandale par film ! On est très loin de Priscilla, Folle du désert. Cette image un peu dark du gay au cinéma est quand même aux antipodes de la Cage aux Folles sortie quelques années avant. Avec le succès et les controverses que l’on connaît. 

7- Kouros versus Antaeus versus Fahrenheit

Les parfums masculins commencent à peine à trouver leur place dans le monde très féminin de la cosmétique. Et trois marques se disputent le marché : Kouros d’Yves Saint Laurent, Antaeus de Chanel et Fahrenheit de Dior. Les gays adorent même si le choix est assez limité. Au point que tout le monde à l’époque les reconnaissait d’un simple coup de nez dans la rue. 

8- Thierry Mugler, Claude Montana, Jean Paul Gaultier

Les années 80, c’est aussi l’arrivée de trois stars gays de la mode. Ils vont casser les codes, s’autoriser ce qu’on n’osait pas auparavant. En 1985, Jean Paul Gaultier propose la jupe pour homme. Claude Montana va nous faire porter des vestes avec des épaulettes gigantesques. Thierry Mugler confectionne des costumes de couleurs pour hommes. Sacrilège !

Crédit : darioayala / Shutterstock.com

9- La “deuxième voiture”

On drague beaucoup en extérieur à cette époque. Les quais d’Austerlitz ou les Tuileries sont beaucoup plus fréquentés que nos sex-clubs actuels. Pour consommer, on profite souvent des porches (les interphones et digicodes n’existent pas encore). Les gays sont très imaginatifs. Ils profitent, par exemple, d’une campagne de publicité de la RATP qui nomme le métro, « la deuxième voiture » pour… décider qu’on draguerait dans la deuxième voiture de chaque rame ! 

10- La capote

On ne peut pas terminer cette liste sans aborder l’objet qui malheureusement restera comme le symbole de la décennie : la capote. Avec l’arrivée du sida, le préservatif est passé du statut de moyen de contraception à celui de protection contre le VIH et les IST. Et il est toujours aujourd’hui absolument nécessaire.

Tu en veux encore ?